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Les pourparlers ont repris chez Autobus Venise

le jeudi 24 août 2023
Modifié à 11 h 12 min le 24 août 2023
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

La grève des chauffeurs d’autobus scolaire perdure depuis 4 mois chez Autobus Venise. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

Une rencontre de négociations a eu lieu mardi et une autre était prévue jeudi en marge du conflit de travail en cours depuis avril chez Autobus Venise et qui prive des centaines d’élèves de transport scolaire à Salaberry-de-Valleyfield.

Les élèves touchés sont ceux qui utilisent un autobus portant un numéro de 001 à 037, principalement dans la Ville de Salaberry-de-Valleyfield. Ce sont les parents qui doivent assurer le transport de leurs enfants.

«Nous avons deux rencontres prévues entre les deux parties, en présence du conciliateur. Notre but, c’est vraiment de régler, mais nos membres ne veulent pas retourner au travail dans les mêmes conditions», a indiqué Alain Daigle, président du local 700 du syndicat Unifor.

Le porte-parole syndical affirme toutefois ne pas sentir une forte volonté de régler de la part de l’employeur, mais s’est dit néanmoins confiant d’en arriver à des résultats qui puissent être satisfaisants pour tous.

La négociation achoppe principalement sur le nombre d’heures de travail garanties et la question salariale, alors que la quarantaine de conducteurs d’autobus scolaire gagnent un salaire de 19$ l’heure, indique M. Daigle, soit 417$ par semaine. 

«De plus, ils ont un horaire réparti le matin et la fin d’après-midi, mais doivent être disponibles toute la journée. C’est sans compter la sécurité des enfants qu’ils ont entre les mains. À ce compte-là, 19$ c’est ordinaire et ça mérite un sérieux rattrapage.»

Aussi, l’ensemble des syndiqués demeure très solidaire malgré que le conflit perdure depuis 4 mois, assure le président syndical.

Les syndiqués demeurent solidaires dans leurs demandes salariales. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

De son côté, le Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands dit comprendre les inquiétudes des parents, mais rappelle qu’il «n’a aucun contrôle sur les conditions de travail d’une entreprise privée».

Par ailleurs, un mouvement de parents, armé d’une pétition de plus de 700 signatures, suggère une grève des parents, soit le refus de reconduire les enfants à l’école. Une décision qui, soutient-on, servirait de levier financier vers une résolution rapide de la grève.