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Les Centres sportifs intentent une poursuite contre la Ville

le mardi 14 janvier 2020
Modifié à 16 h 22 min le 14 janvier 2020
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

ARÉNAS.  De toute évidence, la paix reste fragile entre les Centres sportifs de Salaberry-de-Valleyfield et le Conseil municipal de la ville campivallensienne. Au moment où l’historique de conflits entre les deux entités semblait avoir pris une tournure positive, voilà que la saga entourant le paiement des taxes municipales reprend de plus belle. Le dernier chapitre de cette histoire concerne un recouvrement de taxes au montant de 116 000 $, que la Ville est censée verser à l’organisme sans but lucratif depuis 2014. «La Ville a retenu de façon délibérée ce remboursement prévu dans une entente précédente. Devant l’échec des demandes répétées, les Centres sportifs n’ont d’autre choix que d’intenter une poursuite au civil contre la Ville», a fait savoir en entrevue le président du conseil d’administration, Martin Lacroix. Le 2 juillet dernier, les Centres sportifs ont accepté une proposition formulée par la Ville en lien avec le non-paiement de taxes générées par la rénovation de l’aréna Salaberry. Quelques jours avant la signature de cet accord, le maire Miguel Lemieux déclarait que les contribuables n’étaient pas un guichet automatique servant à sortir les Centres sportifs du pétrin dans lequel ils se sont eux-mêmes plongés. «Le maire a oublié de mentionner que les subventions versées par la Ville aux Centre sportifs ne sont que de 82 000 $ par année alors que notre organisme paie 174 000 $ en taxes municipales. Qui subventionne qui?», s’interroge le trésorier des arénas, Jean Laberge. «De notre côté, nous gérons nos installations de façon stricte et on ne fait qu’appliquer les règles d’une saine gestion du budget d’exploitation. Cette fois, dans le cas du recouvrement d’une somme de 116 000 $, la Ville invoque qu’il y a maintenant des délais de prescription», révèle M. Laberge. Autrement dit, la Ville soutient que les délais de paiement ont été trop longs pendant les Centres sportifs affirment le versement du crédit de taxe a été promis chaque année depuis 2014. «Nous avons renoncé à ces délais de prescription quand nous avons accepté l’entente pour la paiement des taxes en juillet. Maintenant, la Ville se sert de cet argument pour ne pas nous rembourser», ajoute Martin Lacroix, qui s’avoue désolé devant ce développement inattendu. Les Centres sportifs maintiennent qu’ils ont besoin de cet argent pour payer d’importantes réparations à l’aréna Salaberry. Malgré les 14,5 millions $ investis avant la tenue des Jeux du Québec en mars 2011, les bandes, la tuyauterie de réfrigération et les compresseurs n’ont pas été remplacés. «La Ville voulait limiter les coûts, ce qui explique les toilettes inexistantes dans les gradins supérieurs et les problèmes d’eau chaude dans les douches», explique Jean Laberge. Les Centres sportifs reprochent également au Conseil municipal de pas respecter certaines ententes en ce qui concerne les loisirs. «Des heures de glace offertes aux citoyens pour le hockey libre ont été coupées. Le Conseil renonce ainsi à respecter l’entente globale convenue entre les parties l’été dernier», dénonce Martin Lacroix. Le président du C.A. parle de mauvaise foi de la part des élus alors que les relations avec les employés municipaux sont excellentes. «Dommage que ce dossier prenne une dimension politique. Nous sommes des administrateurs bénévoles qui souhaitent une meilleure collaboration des politiciens municipaux au lieu d’intenter des poursuites. C’est comme s’ils ne veulent pas qu’on aille de l’avant. Cette sortie vise à crever l’abcès pour permettre aux Centres sportifs de continuer d’assurer leur mission auprès des jeunes et de la population en général», conclut Martin Lacroix.

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