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Les candidats tentent de séduire la communauté d’affaires

le jeudi 22 septembre 2022
Modifié à 10 h 26 min le 22 septembre 2022
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Le Club Rotary et la Chambre de commerce et d'industrie de Beauharnois, Valleyfield et du Haut-Saint-Laurent ont laissé la parole aux candidats de Beauharnois lors d'un dîner politique. (Photo Journal Saint-François : E.T.)

Moins de deux semaines avant le scrutin, quatre des sept candidats dans Beauharnois ont présenté leurs programmes et priorités au dîner électoral du Club Rotary et de la Chambre de commerce et d’industrie de Beauharnois, Valleyfield et du Haut-Saint-Laurent. 

Chantal Dauphinais (Parti conservateur du Québec), Claudine Desforges (Parti Québécois), Émilie Poirier (Québec solidaire) et Claude Reid (Coalition avenir Québec) ont accepté le rendez-vous. Marc Blanchard du Parti libéral du Québec a présenté son allocution par vidéo alors qu’il était retenu à l’étranger pour le travail. 

Chacun a pu se présenter et souligner les raisons qui les ont amenés à se lancer dans cette campagne. La santé et l’avenir de l’Hôpital du Suroît ont été le premier volet qui a animé les discussions. Le député sortant a parlé du travail fait pour repimper l’établissement de soins de santé. «On a aussi amené un directeur à l’hôpital [Dominique Pilon], a rappelé Claude Reid. C’est quelqu’un en place pour prendre des décisions sur le site même. On a aussi lancé une analyse du plan clinique qui devrait être dévoilée cet automne.»

Marc Blanchard lui, a parlé des inquiétudes soulevées par un médecin qui observe la population en croissance, sans qu’il y ait de répercussions similaires sur le nombre de médecins.

La candidate du Parti québécois a rappelé qu’elle militait dans le Comité pour sauver 10 services et la mission régionale de l’Hôpital du Suroît. «Le réseau de la santé devrait être le meilleur employeur pour y attirer le personnel et faire revenir des employés.»

La candidate du Parti conservateur du Québec a rappelé qu’elle avait accouché à cet hôpital et que, comme députée, elle ne voudrait pas le vider. «C’est bien beau un hôpital rénové, mais ça ne sert à rien s’il n’y a pas de personnel dedans, a-t-elle souligné.»

Le tas

Émilie Poirier a défendu l’idée que son parti en était un de rêveurs. «Québec solidaire ne pellette pas des nuages, a prévenu la candidate. Il pellette le tas de marde laissé-là. » Pour appuyer ses dires, elle a parlé du nombre de places manquantes en centre de petite enfance, des taux d’inoccupation des logements très faibles à Salaberry-de-Valleyfield et Beauharnois et de la pénurie de main-d’œuvre. «Il faut faire des choix et prendre des sous où l’argent se trouve.»

Pénurie d’emploi

Le manque d’employés a été un autre sujet abordé. «Je n’ai pas de baguette magique, a prévenu Émilie Poirier. Mais une partie de la solution passe par l’immigration. Mais en même temps, il manque de logements pour les accueillir.» Elle a aussi parlé d’offrir une formation accessible pour des emplois qui exigent parfois une qualification.

Parlant de qualification, Chantal Dauphinais a indiqué que les diplômes obtenus à l’étranger devraient être reconnus. La candidate conservatrice a aussi lancé l’idée d’un parrainage en entreprise avec des étudiants issus de la formation professionnelle.

Il faudrait aider les aînés à demeurer au travail, plaide Claudine Desforges. «Il y a des travailleurs aînés pour qui c’est du bénévolat; il ne faudrait plus de régime des rentes du Québec à partir de 65 ans.»

Des incitatifs en transport et en centre de petite enfance aideraient aussi les deux membres d’une famille à rejoindre le milieu du travail.

Claude Reid est revenu sur l’immigration, mais avec des précisions. «Il faut la régionaliser, dit-il. Il faut ensuite retenir les immigrants pour ne pas qu’ils quittent vers Montréal ou Toronto.»

Le candidat caquiste a aussi parlé de requalification des travailleurs étrangers et d’arrimage entre le système d’éducation et celui des entreprises.

Sports

Les saines habitudes de vie sont revenues sur le tapis. Chantal Dauphinais déplore qu’un cité régionale comme Salaberry-de-Valleyfield soit dépourvue de centre multisports. «La prévention en santé passe par l’activité physique», argue-t-elle. 

Claude Reid s’est défendu en précisant que le projet avait été refusé deux fois et non trois comme mentionnait sa rivale. Il a expliqué les différents motifs qui ont mené à ces décisions. Mais le caquiste voit d’un bon œil le nouveau projet qui se développe. «Le projet sur les terrains de Diageo est intéressant, dit-il. Mais on doit le travailler ensemble. La communauté doit aussi être impliquée. On doit tous travailler ensemble.»

Émilie Poirier a aussi appelé à retourner à la table à dessin pour le projet. La candidate solidaire a aussi parlé d’un coup de cœur envers un programme sport-étude ou même artistique. Ce qui aiderait à améliorer le taux d’abandon scolaire avant diplomation, qui se situe à un faramineux 24,6 % au Centre de service scolaire de la Vallée-des-Tisserands.

Beauharnois

Les candidats ont aussi été appelés à se prononcer sur leurs projets pour la Ville de Beauharnois. 
Pour la candidate du Parti Québécois, le manque de logements y est criant. «La progression est trop rapide, a évoqué Claudine Desforges. Elle a aussi essuyé des refus pour la construction d’habitations à loyer modique (HLM).

Toujours en logements, Claude Reid a parlé de l’accessibilité des terrains qui appartiennent à Hydro-Québec. Des projets y auraient d’ailleurs été présentés. La revitalisation du centre-ville et la réfection de la rue Ellice sont aussi dans les cartons.

Chantal Dauphinais  a parlé de la restauration du système souterrain et des rues.

La candidate solidaire veut s’asseoir avec l’administration municipale pour définir les lieux à protéger et à transformer en parc.