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Les Amis du canal Soulanges entretiennent le rêve

le vendredi 30 novembre 2018
Modifié à 9 h 16 min le 30 novembre 2018
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

La maquette de Port-Soulanges est désormais exposée à la bibliothèque de Saint-Zotique. L’image de l’espoir du développement récréotouristique paradisiaque du canal Soulanges est toujours vivant auprès de Robert Sauvé et Albert Daoust qui ont poussé le projet le plus loin possible il y a 15 ans. «Il s’agit du projet le plus rassembleur de l’histoire de Vaudreuil-Soulanges, a martelé Robert Sauvé, ancien maire de Coteau-du-Lac et ex-président de la Régie du canal Soulanges. C’est incroyable qu’on soit passé à côté d’un projet d’une telle ampleur. » [caption id="attachment_56371" align="alignleft" width="210"] Robert Sauvé, ancien maire de Coteau-du-Lac et ex-président de la Régie du canal Soulanges.[/caption] À l’époque, 185 millions $ étaient nécessaire pour ouvrir le canal. Les retombées auraient pu être énormes. C’est au niveau politique que le projet a frappé un nœud. «Les entrepreneurs étaient prêts à investir pour des études, mais voulaient obtenir le droit de regard, a-t-il dit. Le gouvernement refusait et voulait aller en appel d’offres. On avait aussi mal anticipé la jalousie et les guerres à l’intérieur du même parti. » Albert Daoust, directeur général de la Régie à l’époque, a même ajouté qu’il sentait que c’est Vaudreuil qui était important dans la région, et non Soulanges. Son allocution intitulée «Canal Soulanges : Utopisme, misérabilisme ou visionnaire» rappelait que le projet a [caption id="attachment_56372" align="alignright" width="210"] La maquette de Port-Soulanges avait coûté 100 000 $ en 1999.[/caption] été qualifié de Mickey Mouse et de farfelu par plusieurs. «On avait des investisseurs sérieux, mais le tout a été confiné à la filière 13», a-t-il dit. Pour les deux, il faut désenclaver le projet pour le rendre possible en plus de s’assurer que les maires des 23 municipalités y croient. Aussi, le gouvernement doit investir pour préserver les berges. Ce qui a fait dire à M. Sauvé que tant qu’à y mettre de l’argent, aussi bien le rouvrir. Dix millions $ ont été investis en études à l’époque. Provocation médiatique Yvan Préfontaine a récupéré la maquette de Port-Soulanges au mois d’avril. Celle-ci représente ce qu’aurait pu devenir Coteau-du-Lac. Elle se trouvait à la maison du Patrimoine de Les Coteaux qui souhaitait s’en départir [caption id="attachment_56373" align="alignleft" width="210"] Yvan Préfontaine, Albert Daoust et Robert Sauvé ont parlé avec enthousiasme du projet du canal Soulanges.[/caption] faute d’espace. M. Préfontaine a saisi l’occasion de présenter cette œuvre d’art et d’en faire un legs à la communauté. «Je crois beaucoup à la revitalisation du canal, a-t-il indiqué. La maquette, c’est un symbole. Je l’ai rénové pour l’exposer. » Il qualifie de provocation médiatique le redévoilement de la maquette. L’ancrage qui pourrait accélérer le développement d’une synergie régionale pour passer du symbole à sa réalisation. À l’époque, le gigantisme du projet a dépassé sa réalisation en raison du contexte socio-économique. Désormais, l’ancien directeur général de l’Île Perrot, croit au développement d’un parc linéaire entre Les Coteaux et Pointe-des-Cascades comme le suggère l’Association des gens d’affaires de Soulanges. Son autre rêve est de voir le Petit pouvoir de Les Cèdres devenir un centre d’interprétation et une salle de spectacle. La maquette pourra être admirée à la bibliothèque municipale de Saint-Zotique. La directrice Lyne Cadieux mentionne que des visites scolaires ont débuté et qu’un projet sera bientôt déposé à la municipalité.