Sports

Le pickleball fait fureur à Salaberry-de-Valleyfield

le mercredi 14 juin 2023
Modifié à 10 h 50 min le 14 juin 2023
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Le sport de raquette permet de demeurer actif dans un cadre très amical. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

Chaque jour, les huit courts du terrain de l’école Edgar-Hébert sont remplis de sportifs. Ils frappent la balle de plastique avec entrain mais dans un fort esprit de camaraderie. Le pickleball est en ascension fulgurante à Salaberry-de-Valleyfield. 

Robert Gadoua a été conquis par le pickleball, un sport qu'il a découvert en Arizona. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

Le sport de raquette se présente comme un hybride du tennis, ping-pong et du badminton. «Tu reconnais les joueurs de tennis parce qu’ils se tiennent sur la ligne arrière, explique Robert Gadoua, qui siège sur le conseil d’administration du club local. Quant aux joueurs de ping-pong, ils mettent de l’effet dans la balle.»

Lors de notre visite mardi matin, la balle de plastique trouée se faisait allègrement frapper sur les huit courts.
«C’est un sport pour rester en forme, sans compétition et dans une ambiance amicale, a reconnu Denis St-Onge, âgé de 84 ans et membre fondateur avec Robert Hogue. On n’est pas obligé d’être de niveau olympique pour jouer. C’est accessible à tous, même au 3e âge. On ne court pas tellement, mais il faut être vigilant.»

Les huit courts à l'école Edgar-Hébert sont occupés chaque jour de la semaine. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

Comme plusieurs des quelque 200 membres, il a eu son premier contact avec le sport aux États-Unis en hiver. «J’ai découvert ça il y a 10 ans lorsque j’étais en vacances dans un camping en Arizona, a poursuivi M. Gadoua. J’entendais les toc-toc [bruit de balle frappée par la raquette]. Je voyais le sport et je me demandais si c’était du tennis de petits vieux. Ils m’ont expliqué et j’ai rapidement été conquis.»

De 15 à 84 ans

Le sport n’a rien du tennis de petits vieux comme il le croyait. Les membres sont âgés entre 15 et 84 ans. La plupart des joueurs sont des retraités actifs. «C’est un sport qui est facile à jouer avant de devenir bon, a expliqué Diane Daoust après une victoire. Si après quelques semaines tu n’éprouves pas de plaisir, tu dois te mettre aux quilles.»

Le pickleball est une discipline qui gagne à être connue et qui a déjà été qualifiée de sport du futur.

Le Club de pickleball du Sud-Ouest compte plus de 200 membres et existe depuis 2016. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

Les parties au club de Valleyfield, fondé en 2017, se jouent en double mixte. L’équipe gagnante est la première à inscrire 11 points avec un écart de 2 points sur ses adversaires. «On encourage beaucoup le social alors que tu joues rarement avec le même joueur, confie Robert Gadoua. Ça permet aux joueurs de tisser des liens et de s’améliorer.»

On entendait plusieurs des participants rigoler et se lancer quelques pointes cordiales. Ce qui contribue à inciter les joueurs à venir jusqu’à quatre fois par semaine. 

L’hiver, il est possible de jouer dans des gymnases d’école. Pour ne pas perdre la main, mais surtout continuer d’entretenir les amitiés. 

Le développement des habiletés de pickleball se ferait sans trop de difficultés. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

Appelé à grandir

Le club de pickleball de Valleyfield est voué à grandir. Déjà, quatre courts devraient être en construction en juin. La possibilité de retrouver 20 courts extérieurs à proximité d’un futur centre multisports est aussi évoquée. «On a vraiment un bon groupe qui se prend en main, assure Robert Gadoua. On veut que les gens s’améliorent alors on organise des mini-tournois et des formations.»

Une levée de fonds a permis au club de faire l’acquisition d’un défibrillateur cardiaque et la formation du C.A. Un tournoi ouvert sera aussi organisé pour la première fois au mois de juillet. 

Les gens qui désirent découvrir le sport peuvent se rendre aux courts entre 9 h et 12 h tous les jours de la semaine ou les mercredi et jeudi à partir de 18 h 30. 

Visiblement, le club ne manque pas de vie. «Ça fait 26 ans que j’ai pris ma retraite, mais pas celle du pickleball», rigole M. St-Onge.

Denis St-Onge, 84 ans, est un régulier du pickleball à Valleyfield. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)