Sports

Le motocross pour se changer les idées

le jeudi 07 novembre 2019
Modifié à 16 h 27 min le 07 novembre 2019
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

L’année 2019 a placé plusieurs défis sur la route de Marie-Josée Mainville. Pour se changer les idées, elle a enfourché son motocross. La compétitrice de 48 ans a terminé sixième de sa catégorie en endurocross, classement qu’elle entend bien améliorer l’an prochain. La femme originaire de Huntingdon connaissait déjà l’univers de la Fédération des motocyclistes du Québec. Sur une période de 10 ans, elle avait parcouru la province pour les courses de sa fille et de son conjoint. Mme Mainville avait aussi pris le départ de quelques épreuves. Ce  sont d’autres genres d’épreuves qui se sont présentés à elle au cours de l’année Une séparation, la maladie et le décès de sa mère l’ont happé de plein fouet. «Il fallait que j’agisse pour me changer les idées, laisse entendre Marie-Josée Mainville. J’avais le temps et j’ai décidé de m’investir. Sur la piste, tu dois rester concentré. Tu dois être là à 100 %. Tu n’as pas le temps de penser à tes malheurs. » [caption id="attachment_73845" align="alignright" width="170"] Marie-Josée Mainville a traversé les épreuves à l'aide de son motocross.[/caption] La gestionnaire de bâtiment a obtenu l’appui de son employeur, l’entreprise Loiselle. La commandite a permis à la conductrice de 48 ans de sillonner le Québec et l’Ontario. «J’ai eu la chance d’avoir une grande aide de Loiselle tout en leur donnant une visibilité, explique Mme Mainville. Ils m’ont supporté tout au long de mon aventure. Ce qui est également vrai pour mes amis, ma famille et mes nouveaux amis qui ont été présents. Votre présence m’a également mis un baume sur le cœur. » Dans la catégorie Dame 35 +, elle a décroché le sixième rang. «Les courses durent une heure sur une piste dans le bois à travers les racines et les dénivelés. J’ai des souvenirs de Beauce où il y avait plus de champ que de bois, souligne Marie-Josée. Le début de saison était dans la pluie et la boue. À ma première course, j’ai brûlé le moteur. » Elles étaient 14 compétitrices dans sa catégorie et à 48 ans la pilote de Huntingdon était parmi les plus expérimentées. «En haut de 40 ans, on n’est pas beaucoup, explique-t-elle. Certaines des catégories plus jeunes nous envient alors j’espère qu’on les encourage à continuer. Parce que je compte bien revenir en force l’an prochain et décrocher quelques podiums. » Afin de se rapprocher de cet objectif, et de garder la main, elle s’entraînera cet hiver en Floride avec sa KTM sx125. Par son histoire, Marie-Josée Mainville expose sa détermination et son courage à travers les épreuves. Elle démontre que rien ne l’arrête et qu’il n’y a pas d’âge pour dépasser ses limites.