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Le maire Guy Jasmin de nouveau candidat, malgré tout

le mercredi 13 septembre 2017
Modifié à 0 h 00 min le 13 septembre 2017
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Le controversé maire de Coteau-du-Lac, Guy Jasmin, sera de nouveau candidat aux élections du 5 novembre prochain, malgré les lacunes dont témoigne le ministère des Affaires municipales dans une lettre rendue publique à l’assemblée du mardi 12 septembre. 

M. Jasmin a pris un court moment au début de l’assemblée pour confirmer qu’il sollicitera l’appui des électeurs coteaulacois lors des prochaines élections.

Puis il a demandé au directeur général, Luc Laberge, de faire lecture de la lettre du ministère répondant à diverses plaintes touchant le dossier de la caserne d’incendie, des travaux de voirie et la gestion administrative de la Ville.

Le maire a du même coup pris soin de signaler toutefois «qu’il y a un paquet de menteries là-dedans.»

En ce qui concerne l’octroi de divers contrats pour l’agrandissement de la caserne, le sous-ministre Marc Croteau écrit que «la Ville n’a pas été en mesure de démontrer en quoi le mode d’exécution des travaux qu’elle a retenu (en régie) peut lui être avantageux… cette division des contrats serait proscrite» selon la Loi des Cités et Villes. «Aucun motif de saine administration ne semble justifier la division», poursuit-il.

Le sous-ministre critique également l’appel d’offres auquel la Ville a procédé pour des travaux de voirie. Celui-ci prévoyait deux options, mais pour lequel la Ville a plutôt opté pour un compromis entre les deux options, après avoir négocié directement avec l’entrepreneur C. Sauvé; ce sur quoi le maire Jasmin s’est défendu d’en avoir réduit les coûts, affirmant n’avoir jamais rencontré M. Sauvé à ce sujet.  Néanmoins, cette modification au contrat n’est pas conforme à la Loi.

Le ministère reproche également au maire Jasmin de s’être «arrogé les prorogatives du conseil (dans ses prises de décision), allant même à l’encontre de ce dernier, et qu’il intervient directement auprès des fonctionnaires municipaux… en lieu et place du directeur général.»

Il explique à cet égard «qu’un employé a été embauché directement par le maire et le chargé du projet de l’agrandissement de la caserne et non pas par le conseil municipal.»

Le sous-ministre rappelle finalement au maire Jasmin que «le maire ne peut se substituer au conseil… ni non plus se substituer au directeur général, qui, à titre de responsale de l’administration courante de la Ville, planifie, organise et contrôle les activités de l’administration et de ses fonctionnaires.»

Comme il est de mise depuis quelques années aux assemblées de conseil de Coteau-du-Lac, ces questions ont fait l’objet de nombreux échanges et de questions de la part de citoyens.

Le maire Jasmin a fait valoir que malgré le dossier de la caserne, son administration a fait dégager des millions $ de surplus aux contribuables.

Certains ont dit espérer que le prochain conseil municipal élu le 5 novembre prochain puisse fonctionner dans un climat moins hargneux et plus sain.