Le comité pour sauver la mission régionale de l’Hôpital du Suroît dépose son rapport au CISSSMO

La mobilisation citoyenne pour sauver le Centre mère-enfant et la mission régionale du Suroît a déposé une étude qui démontre les effets négatifs qu’engendreraient le transfert de services au conseil d’administration du Centre intégré de santé et services sociaux de la Montérégie-Ouest.

Cette étude commandée à l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques a été réalisée en marge de la révision du plan clinique du CISSSMO. Celui-ci a dû être revu avec la mise en chantier de l’Hôpital de Vaudreuil-Soulanges.

Selon le comité, l’étude démontre hors de tout doute que la réponse au besoin en matière de santé de la population du Haut-Saint-Laurent et de Beauharnois-Salaberry est compromise par le projet du futur hôpital, s’il reste tel que présenté en 2019.

«Tous les indicateurs analysés dans ce rapport tendent à démontrer que le transfert de services aura des effets néfastes sur les populations du territoire les plus vulnérables [lire de la Montérégie-Ouest] sur les plans socioéconomique et sanitaire, affirme l’étude de l’IRIS. Les populations les plus touchées seront celles qui sont économiquement défavorisées, les personnes âgées, les femmes et les enfants.»

Pour Rémi Pelletier, directeur de la Corporation de développement communautaire du Haut-Saint-Laurent et membre de la mobilisation, chaque membre du c.a. du CISSSMO est porteur de la décision importante de conserver ou de fermer des services. «La mission fondamentale du CISSSMO consiste à maintenir, améliorer et restaurer la santé et le bien-être de la population et non d’agir au détriment des populations les plus défavorisées de notre région», a-t-il conclut.

Le président, directeur général de l’organisation de santé, Philippe Gribeauval, a dit être : «pas mal certain» que les deux parties arriveraient à trouver des voies de passage tout à fait correctes.

Pour la mobilisation, le développement de l’Hôpital de Vaudreuil-Soulanges, tel que planifié, enlèverait des services aux aînés, femmes et enfants à l’Hôpital du Suroît. Il créerait un problème d’accès et des barrières géographiques pour la population du Haut-Saint-Laurent et de Beauharnois-Salaberry.

Pour ces motifs, les membres de la mobilisation citoyenne demandent au c.a. du CISSSMO de maintenir les dix services menacés de délocalisation.

Le député sortant interpelé

Le comité de mobilisation a rappelé que la plupart des candidats appuient leurs demandes. Il juge toutefois que le député sortant, le candidat caquiste Claude Reid, a offert des réponses évasives sur le sujet. Il rappelle que le politicien a soutenu le maintien des services, contribué aux démarches du comité et participé au financement de l’étude.

Or, dans le contexte où une réélection d’un gouvernement caquiste se dessine, le comité souhaite savoir si Claude Reid partage les conclusions du rapport de l’IRIS et si l’hôpital conservera ses dix services. 

«Les questions sont d’autant plus pertinentes qu’au-delà des considérations technocratiques, la décision de fermer des services dans un hôpital est une décision politique, mentionne le comité. En tout temps, la décision finale revient au ministre de la santé. Si on se fie aux résultats des sondages, ce sera un ministre de la CAQ qui prendra cette décision. Il est donc très pertinent de connaître la réponse du candidat Reid aux question que se posent des milliers de citoyens de la région de Salaberry-de-Valleyfield.»