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Le Centre D'Main de Femmes solidaire avec les Iraniennes

le lundi 26 septembre 2022
Modifié à 14 h 55 min le 26 septembre 2022
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

(Photo Twitter)

Dans un communiqué publié le lundi 25 septembre, le Centre D'main de Femmes affirme sa solidarité avec les femmes iraniennes, à la suite de la mort de la jeune Mahsa Amini, que la police des moeurs iranienne aurait battue à mort parce qu'elle ne répondait pas aux règles vestimentaires en vigueur dans ce pays.

Selon l'agence France Presse, Mahsa Amini a été arrêtée le 13 septembre à Téhéran pour « port de vêtements inappropriés », par la police chargée de faire respecter le code vestimentaire. Elle est décédée trois jours plus tard à l’hôpital. Des manifestations ont été organisées depuis dans des dizaines de villes du pays, dont la capitale Téhéran.

De leur côté, les autorités iraniennes nient toute implication dans la mort de Mahsa Amini.

« La masculinité continue d’être façonnée par les processus sociaux tout au long de l’histoire, du féodalisme au capitalisme, de la modernité à aujourd’hui, rappelle Vanessa Richer, du Centre D'Main de Femmes. Dans le monde d’aujourd’hui, la masculinité est nourrie par le néolibéralisme et les pouvoirs réactionnaires. L’Iran en est l’un des pires exemples, mais nous savons qu’il n’est pas le seul. Ces gouvernements avancent leurs politiques de base à partir d’un point qui renforcera la subordination des femmes. Alors que les gouvernements réactionnaires-fascistes provoquent une augmentation de la violence contre les femmes, ils tentent également d’exclure les femmes de la sphère publique et de les limiter à la famille », dénonce-t-elle.

Le Centre D'Main de Femmes se joint donc au mouvement lancé par l'organisation de la Marche mondiale des femmes face à l'attitude sexiste manifestée par la théocratie iranienne.

« Ensemble, nous soulèverons la rébellion contre la violence masculine qui vole la vie des femmes, contre la rhétorique et les politiques misogynes du gouvernement qui encourage et cautionne cette violence, et contre les frontières sombres qu’il a tracées sur nos vies en organisant la vie sociale selon des règles religieuses. Ils essaient de nous laisser sans avenir, sans souffle, sans rêve ; en augmentant l’étendue de la pauvreté, de la violence et de l’exploitation ; nous serons le souffle de l’autre, nous réaliserons les rêves de l’autre. »