Le Camp Bosco dans un état critique

Ça passe ou ça casse pour le Camp Bosco d'ici la fin de l'année!
Le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Denis Lapointe a sonné l'alarme à propos de la survie du camp de vacances lors d'un point de presse tenu mercredi à l'Ile Dondaine. A sa 80e année d'existence, le site de villégiature qui accueille annuellement des centaines de familles et de jeunes risque de fermer ses portes.
«Nous sommes ici pour parler de l'état de situation critique du Camp Bosco. On arrive à un point tournant», a exprimé d'entrée de jeu le premier magistrat. L'administration municipale continue d'éponger les déficits financiers de l'organisme et voudrait bien réinvestir dans ses installations devenues désuètes mais il y a un hic: les lieux appartiennent à la Ville de Coteau-du-Lac.
Les discussions menées avec les élus coteaulacois pour la cession du terrain n'aboutissent pas et Salaberry-de-Valleyfield demande rien de moins que l'adoption d'un bill privé par le gouvernement du Québec afin d'obtenir les droits de propriété. «Il faut absolument être dans le cahier au parlement à Québec avant la fin décembre afin de préparer l'année 2017», de trancher M. Lapointe.
«On voulait s'entendre avec Coteau-du-Lac pour récupérer le site. Les administrations se sont succédées et leur vision est différente. Notre approche est communautaire et social alors que de leur côté, il a été question de condos. A Coteau-du-Lac, le Camp Bosco ce n'est pas leur tasse de thé», de réitérer le maire campivallensien.
En réponse à une question formulée par Le Journal, M. Lapointe a indiqué que la députée de Soulanges, Lucie Charlebois a fait preuve d'ouverture quant à une résolution possible. «Il faudra un élu de la région pour piloter le dossier à Québec», de signifier M. Lapointe.
La Ville a injecté des sommes importantes au Camp Bosco ces dernières années dont un demi-million $ pour le traitement de l'eau potable. De plus, un montant de 150 000 $ a été avancé pour permettre à l'organisme de boucler son budget de la dernière année financière.
L'administration municipale se dit prête à réinvestir, entre autres les quelques millions $ nécessaires pour raccordement du réseau des eaux usées sans compter la mise aux normes à venir pour certains bâtiments. Toutefois, la Ville ne veut plus dépenser sans avoir l'assurance de devenir propriétaire de l'emplacement. «L'aspect du fonctionnement légal doit être réglé une fois pour toutes. Ironie du sort, nous ne sommes pas chez nous et il faut passer par une île qui est à nous pour accéder au site», de soulever M. Lapointe.
Le président du conseil d'administration du Camp Bosco, Hughes Meloche, insiste sur les besoins grandissants de l'organisme qui dessert tout autant la communauté locale et régionale qu'une clientèle provenant de l'extérieur du Suroît. «Le C.A. ne veut plus gérer des infrastructures, seulement des programmes», a-t-il évoqué.
La directrice générale, Julie-Andrée Numainville est encouragée par l'augmentation du nombre de jeunes au camp de jour cet été mais elle note une diminution de 50% de l'achalandage des familles, attribuable aux contraintes de fonctionnement qui accablent le personnel en place.