L’antiquité à sa place à Salaberry-de-Valleyfield

À l’ère où la technologie semble vouloir prendre toute la place, Mélanie Calvé vient de procéder à l’ouverture d’un commerce d’antiquité, rétro et vintage, dans un but de vente, d’échange, de consignation, mais aussi, pour discuter avec d’autres passionnés.
Dès les premiers pas dans la boutique située au 91 rue du Marché, on se sent dépaysé. On pourrait croire que l’on vient d’effectuer un voyage dans le temps puisqu’à l’exception du terminal Interac, tous les articles ont une histoire, rappellent des souvenirs et font que la fameuse phrase «Dans mon temps», prend tout son sens.
Mme Calvé parle de ses antiquités comme des trésors. D’ailleurs, pour elle, il n’y a rien de plus beau que de connaître l’origine de chacune des pièces qu’elle met en vente. «Je suis une passionnée d’histoire. J’ai toujours aimé cela. De plus, je suis à l’écriture d’un livre. L’histoire se passe à Salaberry-de-Valleyfield à la fin des années 1890», informe la dame de 37 ans.
La boutique de Mme Calvé s’appelle «Sixième génération». Même ce nom n’est pas anodin. Elle est la sixième génération de femme propriétaire d’une entreprise au sein de sa famille. «Ça commencé avec mon arrière-arrière-arrière-grand-mère. Elle avait un magasin général. À l’époque, c’était mal vu qu’une femme soit en affaires donc, tout était au nom de son mari. Par la suite, les autres femmes de ma famille ont elles aussi eu des commerces et c’est maintenant à mon tour», lance Mélanie Calvé en prenant grand soin d’ajouter qu’elle est mère de famille et que l’avenir dira si ses filles poursuivront la tradition.
Une demande importante
Selon celle qui occupe également un emploi comme préposée aux bénéficiaires, la demande est grande pour les antiquités dans la région. «J’ai ouvert ma boutique il y a seulement deux mois. Sans exagérer, il y a au moins 500 personnes qui ont franchi la porte depuis l’ouverture. Plusieurs m’ont avoué que ça manquait dans la région une boutique comme la mienne. Je reçois beaucoup de bons commentaires et on me félicite.»
Cela peut sembler facile de dénicher des articles anciens, toutefois, Mme Calvé mentionne qu’elle passe plusieurs heures par semaine pour trouver son inventaire. «À ce temps-ci de l’année, je fais affaire avec des fournisseurs, informe-t-elle. L’été, c’est plus simple, c’est les encans et les marchés aux puces. De plus, à longueur d’année, je consulte différents sites internet et je suis abonnée à plusieurs groupes Facebook.
Plus présente depuis quelques années, la tendance «Antique» ne disparaîtra jamais selon Mélanie Calvé. Elle croit que la nostalgie d’une époque pas si lointaine ne disparaîtra jamais. «Les gens retrouvent des choses qu’ils désiraient lorsqu’ils étaient jeunes ou qui les font plonger dans leurs souvenirs. Dans 120 ans, c’est peut-être un iPhone qui sera considéré comme une antiquité.»