L'amour fou pour un couple d'octogénaires
Il n'y a pas d'âge pour tomber en amour et refaire sa vie avec une personne qui ne s'attendait plus vraiment à rencontrer l'âme sœur. Bernadette Deschênes, âgée de 83 ans, et André Vincent, qui fêtera ses 80 printemps le mois prochain, ont dû se rendre à l'évidence que les sentiments peuvent se manifester à tout moment.
Dans tous les sens du mot, c'est l'amour fou pour les tourtereaux qui ont célébré leur mariage à l'église de Saint-Louis-de-Gonzague, le 17 décembre dernier. Ce couple animé d'une joie de vivre inspirante a relaté son récent parcours avec un humour divertissant lors d'une visite du «Journal Saint-François» à la maison des mariés à Salaberry-de-Valleyfield.
«C'est comme si le virus du Nil m'avait piqué. Sa demande en mariage a déclenché en moi un véritable tsunami», a blagué l'entrée de jeu André Vincent, qui a quitté son domicile de Saint-Constant pour venir s'établir avec sa dulcinée dans le secteur Saint-Timothée.
Mme Deschênes, une force de la nature qui pratique encore la chasse et la pêche, souligne que l'idylle amoureuse a commencé par un échange amical lors d'un voyage au Mexique en janvier 2016. «Une amie à moi sortait avec le frère d'André. Je n'étais pas nécessairement intéressée mais il (André) a retonti pendant un souper», raconte la joviale octogénaire.
La flamme s'est allumée seulement 3 mois plus tard quand la dame a invité sa nouvelle connaissance au chalet de Notre-Dame-du-Laus près de Mont-Laurier. «J'aime la pêche et nous étions dans le bois avec le foyer et le spa. Par la suite, j'avais hâte d'y retourner. Le GPS ne voulait plus prendre la direction de Saint-Constant», a imagé André Vincent.
«Au début, un couchait en haut et l'autre, en bas. Un jour, pendant qu'il dormait, j'ai sauté dans le lit», a lancé Mme Deschênes, avec un éclat de rire. «Je rêvais et un ange m'est apparu», de poursuivre son futur époux, tout aussi drôle.
La demande en mariage s'est faite dans le tourbillon en juin. N'ayant pu se permettre une grande cérémonie avec son premier mari, le regretté Paul-Émile Paquette, en 1957, Bernadette imaginait la scène où elle allait dire «oui», vêtue d'une robe blanche, entourée d'être chers. Le 17 décembre, date du mariage de Céline Dion et René Angelil, Bernadette et André ont uni leurs destinées en présence de 120 convives. «Le jonc était un peu serré mais je lui pardonne. Ce fut une journée très spéciale», d'ajouter avec une pointe d'humour la dame qui a donné naissance à 9 enfants, 5 gars et 4 filles, alors qu'elle était âgée de 19 à 32 ans.
La semaine dernière, les nouveaux mariés revenaient d'un séjour de deux mois en Floride et ils doivent repartir sous peu à bord de leur camionnette afin de préparer la saison estivale au chalet. «Nous avons aussi des projets pour visiter la Gaspésie et la Côte Nord. La vie est belle, il faut en profiter», a résumé André Vincent.