Actualités

L’agrile va ravager les frênes de Valleyfield d’ici 2 à 6 ans

le mardi 06 août 2019
Modifié à 12 h 08 min le 06 août 2019
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

L’agrile du frêne a gagné du terrain à Valleyfield. En fait, il s’est installé sur l’ensemble du territoire. Assez pour qu’il y ait urgence d’agir tant pour la Ville que pour les citoyens. «La progression est plus rapide que l’on pensait et elle est généralisée à l’ensemble de la Ville, soutient Marie-Lou Lacasse, technicienne en environnement et en arboriculture. D’ici 2 à 6 ans, tous les frênes vont mourir si on n’agit pas. » [caption id="attachment_68066" align="alignright" width="444"] Certains pièges ont emprisonné jusqu'à 100 insectes. (Photo Journal Saint-François - Pierre Langevin)[/caption] Dans les pièges installés dans 12 zones identifiées, plusieurs ont emprisonné entre 50 et 100 insectes. L’inventaire se poursuit, mais déjà l’heure est grave. La forêt urbaine compte 5000 frênes; 80 % se retrouvent sur des terrains privés. La Ville offre même aux citoyens, via son Escouade verte, de faire évaluer les frênes qui se trouvent sur leur terrain. On peut la contacter via le 450 370-4820. «On demande la collaboration des citoyens et on leur offre le service d’inspection avec notre personnel spécialisé, mentionne Mme Lacasse. C’est important d’agir actuellement. » [caption id="attachment_68065" align="alignleft" width="444"] La Ville envisage abattre entre 100 et 200 frênes entre octobre et mars prochain. (Photo Journal Saint-François - Pierre Langevin)[/caption] Trois options Au centre du parc Paquette, endroit où une trentaine de frênes ont déjà été abattus, Mme Lacasse a parlé des options possibles. Il y a la possibilité d’injecter un traitement (TreeAzin). «Il est efficace si l’arbre est en bon état ou s’il on retrouve moins de 20 % de branches mortes à sa cime, a-t-elle expliqué. Mais il doit être donné avant la fin du mois d’août pour assurer son efficacité. » Il est aussi possible de planter un arbre de succession si le frêne est trop atteint par la maladie. Le frêne sera abattu ultérieurement lorsque le nouvel arbre aura une certaine force. Si la maladie est trop présente, le frêne doit être coupé. On suggère entre le 15 octobre et le 15 mars pour procéder. À cette période, l’insecte est en dormance. «Celui-ci ne se disperse que dans un rayon d’un kilomètre; il faut brûler le frêne ou le déchiqueter en copeaux si non on transporte l’agrile plus loin, explique Marie-Lou Lacasse. La Ville va donc offrir un point de dépôt de bois de frêne à l’écocentre. » [caption id="attachment_68064" align="alignright" width="444"] L'échevin Normand Amesse dit que la question des arbres interpelle grandement les citoyens. (Photo Journal Saint-François - Pierre Langevin)[/caption] L’exemple de Montréal Le conseiller municipal Normand Amesse est questionné par les citoyens qui se demandent si une politique semblable à Montréal sera adoptée. La métropole avait offert des subventions pour le traitement et l’abattage. L’administration campivallensienne aura à réfléchir sur ces possibilités prochainement. Il a mentionné qu’une coupe à blanc avait dû être procédée au parc du Boisé. On y retrouvait des frênes et des ormes, ceux-ci frappés par la maladie Hollandaise. «Il faut suivre ça de proche, soutient-il. Il faudrait faire un dépistage rapide dans nos parcs pour procéder à une plantation de remplacement s’il y a lieu. Il a fait chaud au mois de juillet et il n’y avait pas d’ombre pour protéger la table à pique-nique. » Le plan qui sera présenté à la Ville sera de traiter en parts égales selon le traitement au TreeAzin, la plantation de succession et l’abattage immédiat. Le 8 août à 19 h à l’édifice Raphaël-Barrette, Marie-Lou Lacasse va offrir une conférence spécifique sur le sujet pour les citoyens. [caption id="attachment_68063" align="alignleft" width="444"] La présence d’entailles irrégulières dans le feuillage est l'un des signes qui peut démontrer la présence de l'agrile dans un frêne. (Photo Journal Saint-François - Pierre Langevin)[/caption] Signes et symptômes d’infestation Présence de galeries en S sous l’écorce parfois encombrées d’une fine sciure brunâtre Présence de minuscules trous en forme de D sur l’écorce des branches ou du tronc Dépérissement progressif de la cime qui peut entraîner la mortalité de branches Production massive et inhabituelle de fruits Croissance de pousses adventives vigoureuses à des endroits inhabituels Fendillement vertical de l’écorce Présence d’entailles irrégulières dans le feuillage Présence de pic-bois ou d’écureuils sur le tronc des arbres gravement atteints À lire aussi sur le sujet

L’agrile du frêne détecté à Valleyfield

Valleyfield déploie une ressource dédiée à l’agrile du frêne

Des vaccins et des pièges pour lutter contre l’agrile du frêne