Actualités
«La semaine de relâche est importante pour tout le monde» - Syndicat du soutien scolaire de la Vallée-des-Tisserands
le mercredi 03 février 2021
Modifié à 16 h 02 min le 03 février 2021

Le Syndicat du soutien scolaire de la Vallée-des-Tisserands-CSN dénonce une semaine de relâche à deux vitesses. Alors que les enseignants et les élèves bénéficieront de quelques jours de vacances, leurs membres devront tenir le fort avec un service de garde d'urgence.
«Les filles des services de garde ont besoin de souffler, indique Guillaume Gagné, président de ce syndicat qui représente les employés du soutien administratif, des services de garde, les surveillants d'élèves et ceux de l'adaptation scolaire. On comprend qu'en santé, on doit les aider. On est d'accord. Mais on est tanné que ce soit toujours les filles du service de garde qui écopent. »
Sophie Pelletier oeuvre pour une 19e année en service de garde. Jamais ce service n'a été ouvert durant la semaine de relâche. «On est à bout de souffle, reconnaît la vice-présidente du syndicat. On est en renfort depuis le printemps. On a l'impression qu'on est les mal-aimés de cette pandémie. La semaine de relâche est de trop. »
Celle-ci parle aussi des trois journées pédagogiques qui ont été ajoutées au calendrier scolaire. Aussi, des 17 et 18 décembre, comme la semaine du 4 janvier où les élèves n'avaient pas à fréquenter l'école. «Le service de garde était ouvert à mon école durant ces journées, a dit Mme Pelletier. Les seuls enfants qui étaient présents, c'était ceux des éducatrices. »
Les employés des services de garde doivent assurer une présence de 6 h à 18 h. L'horaire propose des heures coupées. Mme Pelletier affirme que les filles ont besoin d'un «break».
M. Gagné aurait apprécié que les syndicats soient consultés avant que le ministère de l'Éducation fasse connaître sa décision. «
«À force d'étirer la corde, elle peut briser, image-t-il. Les gens sont épuisés et peuvent tomber en maladie. Pour des périodes plus longues qu'une semaine. Le gouvernement crée la pénurie de personnel. »
Les deux membres de l'exécutif syndical dénonce avoir appris la nouvelle à la dernière minute. Le Centre de services scolaires de la Vallée-des-Tisserands mentionne que le dossier est à l'étude et que des développements pourraient survenir sur ce sujet.
Vidéo et habillement
Le Syndicat entend dénoncer la situation par une vidéo qui sera diffusée sous peu. Les membres portent également leur chandail à propos de la négociation le jeudi. Le code vestimentaire sera complété par des pantalons de pyjama les jeudis. «Un accoutrement ridicule pour des conditions ridicules», soutient M. Gagné.
Les décisions prises à l'encontre du personnel de soutien ne laisse présager rien de bon au président du syndicat. Celui-ci craint que les services à l'élèves finissent par être pénalisés et que les budgets des services de garde accusent des déficits.