La petite bibitte de l'entrepreneuriat qui se démarque
Trois enfants, deux chiens, une entreprise qui gagne en notoriété et un nouveau papa. Voilà de quoi remplir l'agenda de Mélanie Albert, fondatrice de l'entreprise de produits naturels pour maman et bébé Pissenlit et Coccinelle. Mais la femme d'affaires navigue avec succès à travers vie professionnelle et vie familiale.
«Je veux être disponible pour mes enfants, dont mon fils Léo qui est différent, et je veux aussi voir grandir mon entreprise, reconnaît Mélanie Albert. Pour moi, c'est la chose la plus importante, de pouvoir jongler entre ma famille et le travail. Des fois, je réponds à des messages en faisant le souper. Quand mes enfants dorment, je sors la tablette et travaille. »
Le plus jeune enfant, Édouard, est âgé de 17 mois. Il a fait son entrée en garderie récemment. De pouvoir travailler de la maison, lui facilite la vie dans la conciliation travail-famille. «La famille demeure ma priorité et d'avoir un horaire flexible est un grand avantage», assure-t-elle.
Pissenlit et Coccinelle, c'est une gamme de 16 produits naturels pour maman et petits. C'est en 2004 que celle qui a étudié en histoire de l'art a bifurqué dans cet univers. D'abord née d'un besoin personnel d'aider sa fille qui souffrait d'allergies cutanées, Mélanie Albert y a flairé une opportunité d'affaires.
Un passage à Dans l'œil du dragon à l'été 2013, a fait bondir la Coccinelle et fleurir le Pissenlit. «On a doublé le chiffre d'affaires, mentionne l'entrepreneure. Les produits sont distribués dans près de 200 pharmacies et dans les magasins Aubainerie Concept mode. C'est un marché compétitif, mais on a su se tailler notre place. On est au coude à coude avec de gros joueurs. »
En équipe
Comme l'entreprise a pris de l'ampleur, l'entrepreneure a grossi son équipe. Quatre représentants sur la route, une graphiste et une adjointe, Véronique Bégin. «On se connaît depuis 12 ans, explique Mélanie. C'était d'abord une cliente et nous sommes devenues amies. Elle est naturellement venue travailler avec moi. »
Pour elle, Véronique est son bras droit. Dans le sous-sol du projet Landry, Véronique a amené beaucoup d'organisation et de structure à Mélanie qui a appris sur le tas.
Pissenlit et Coccinelle est toujours le bébé de Mélanie. Un bébé qui a grandi simplement et naturellement. «Je dirais que c'est plus facile maintenant, mais ça demande toujours du travail, concède la fondatrice. On s'est ajusté au fil des ans et on est prêt à aller plus loin. »
Plus loin, c'est les Îles-de-la-Madeleine, d'où origine son conjoint. Le couple projette de déménager dans une propriété acquise dans une dizaine d'années. Y ériger un jardin pour produire les ingrédients naturels de première-qualité.
Mais avant, Pissenlit et Coccinelle vise à revoir son système d'expédition et aller chercher de nouveaux clients et intégrer de nouvelles chaînes. Parmi les nouveaux clients, la compagnie pourrait rejoindre la gente masculine. Une incursion dans les soins pour la barbe avec son ami le Master Bougaricci a d'ailleurs eu lieu plus tôt cette année. Une collaboration à plus grande échelle se dessinerait entre les deux entrepreneurs.
Patratras pour la Fondation de l'Hôpital de Montréal pour enfants
Depuis quelques mois, Pissenlit et Coccinelle remet 5 % des profits des ventes de ses produits Patratas (soins de change) à la Fondation de l'Hôpital de Montréal pour enfants.
Une association naturelle puisqu'Édouard, le plus jeune de Mélanie, y a séjournée pendant un mois. «Durant toute cette période, mon conjoint et moi avons été supportés, explique-t-elle. Il y avait toujours quelqu'un avec nous et on nous expliquait bien les procédures. Le personnel était humain. C'était extraordinaire. »
Les produits Patratas, ils s'en écoulent entre 10 et 12 000 par année. Le 5 %, Mélanie Albert souhaite qu'ils aillent aux parents, chez qui la maladie d'un enfant peut engendrer des absences au travail ou des frais inhérents de déplacement ou nourriture.