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COVID-19

La pandémie bouscule les plans des futurs mariés

le mercredi 15 avril 2020
Modifié à 13 h 30 min le 15 avril 2020
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Karyne Riendeau et Alex Beaupré devaient se dire «Oui» le 4 juillet, au Château Vaudreuil. Les futurs mariés ont reçu leurs faire-part il y a quelques jours, fraîchement sortis de chez l’imprimeur. Tristement, la date sur les invitations n’est plus bonne, puisqu’ils sont parmi les nombreux couples à devoir repousser leur journée de rêve en raison de la pandémie. «Lundi, j’ai appris que ma salle reportait mon mariage à l’année prochaine. Mon conjoint et moi étions conscients qu’il pouvait être annulé. C’est une situation tellement exceptionnelle», convient la résidente de Mercier. Célébrant, décoration, gâteau; les fournisseurs sont nombreux et doivent être contactés rapidement, explique celle qui planifiait cette journée depuis décembre 2018. [caption id="attachment_80327" align="alignright" width="444"] Les invitations du couple.[/caption] «J’attends maintenant des nouvelles de la salle à savoir si la date du 3 avril 2021 est disponible, raconte-t-elle. C’est aussi un stress de savoir si tous les invités pourront y être.» «Mon plus grand avait tellement hâte à cette journée qu’il avait déjà trouvé son habit en mars!» ajoute la maman de quatre enfants.     Une date spéciale Jasmine Bourgoin et son conjoint Alexandre devaient aussi convoler en justes noces, le 4 juillet. Pour le couple de Salaberry-de-Valleyfield, la douleur est d’autant plus immense que cette date a une signification particulière. Cela fera un an jour pour jour qu’Alexandre a adopté la fille de Jasmine. «J’essayais de rester réaliste, alors que mon conjoint espérait encore. Je ne voulais pas me faire de faux espoirs. Malgré tout, j’ai pleuré quand nous avons pris la décision», raconte la fiancée. Alors que le couple avait prévu au départ accueillir une centaine d’invités, il espère désormais tenir une cérémonie plus intime, toujours à la même date, en présence de leurs parents, frères et sœurs. «Ce serait plus facile de se tenir à deux mètres de distance chacun. Nous pourrions organiser une plus grande cérémonie l’année prochaine», explique Mme Bourgoin, qui ignore si son souhait se réalisera. Un voyage de rêve Annick Renaud, Dominic Sabatini et 40 de leurs proches devaient s’envoler vers la Jamaïque où ils devaient échanger leurs vœux à la fin juillet. Ce voyage de rêve, que la résidente de Châteauguay chérit depuis longtemps, doit réunir quatre générations, des enfants aux arrière-grands-parents. La pandémie a bousillé leurs plans. «C’est sur ma bucket list et, exceptionnellement, tout le monde avait réussi à se libérer pour cette semaine-là! Ma crainte est qu’ils ne puissent pas tous y être en 2021. La santé et l’argent sont des incertitudes», confie-t-elle. Soulagement Pour sa part, Patricia Morelli s’est sentie soulagée lorsqu’elle a annoncé à ses proches que la cérémonie qui devait se tenir à l’église de Sainte-Martine allait être reportée. «Je ne voulais pas que les invités soient stressés», explique-t-elle. Ces derniers devaient signifier leur présence d’ici le 1er avril, mais ils ont été peu à le faire. «Plusieurs étaient inquiets des risques liés à la contamination. D’autres ont perdu leur emploi. Je pense que c’était la décision la plus sécuritaire pour tous», résume Mme Morelli.

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