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La Maison des aînés et alternative au parc des Mouettes: une démarche peu commune pour un projet d'utilité publique

le dimanche 12 juillet 2020
Modifié à 12 h 09 min le 10 juillet 2020
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

La Maison des aînés et alternative projetée au parc des Mouettes a fait l'objet d'échanges animés mardi à l'assemblée de conseil de Valleyfield.  «À date ce que vous nous dites, c'est que vous ne la [la Maison des aînées et alternative] voulez pas là alors que le CISSSMO la veut là, a lancé le maire Miguel Lemieux a un certain moment. Tout ce que vous cherchez à faire, c'est d'empêcher le projet. La réalité est qu'on a offert d'autres terrains et le CISSSMO a dit c'est là ou rien. » Les citoyens ont fait entendre leur mécontentement à la suite de cette déclaration du premier magistrat. Des citoyens qui ont réitéré ne pas vouloir bloquer le projet, mais qui souhaitent le voir ailleurs. Ils ont avancé qu'un promoteur dans le secteur de la future rue de la Barrière était intéressé à accueillir la Maison. Or, le site ne rencontrait pas les critères du CISSSMO. Ceux-ci comprennent le périmètre, l'environnement et la présence de tous les services entre autres. Ce secteur du quartier La Baie est appelé à être en chantier pour les 10 prochaines années. Les citoyens ont aussi évoqué la Maison qui sera construite sur le site d'un ancien centre commercial à Châteauguay. Et la jurisprudence qui existe dans le dossier au sujet d'une construction dans un espace vert à Carignan. Ce à quoi le maire a répondu que: «tout a été vérifié; on n'a pas le moindre doute quant à la validité. » À la fin de la séance, le maire a indiqué que le ministère de la Santé avait préalablement fait un appel d'offres aux propriétaires de terrains privés pour accueillir la Maison. Aucun n'a levé la main. Miguel Lemieux a réitéré que la décision était prise dans l'intérêt général de la Ville. «Je suis sûr qu'on ne regrettera pas de se doter d'un centre pour personnes âgés et handicapés. D'un milieu de vie fantastique. La vue [sur la baie Saint-François], sera là pour 96 résidents. Je ne considère pas qu'elle est perdue. » Urbanisme et concordance [caption id="attachment_84639" align="alignright" width="444"] Le comité Refusons l'envol du parc des Mouettes a réuni près de 200 personnes pour le pique-nique du 24 juin.[/caption] Pierre Lefebvre a questionné les conseillers afin de savoir s'ils savaient que la résolution d'urbanisme et le plan de concordance qui s'y rattache impliquaient qu'il n'y aurait pas de tenue d'un registre ou d'un référendum. Plus tard, Normand Amesse, celui qui a proposé la résolution et le plan de concordance a expliqué le fruit de sa réflexion. «Peut-être que la démarche est peu commune, qu'il n'y ait pas de registre ni de référendum, a indiqué le conseiller de Saint-Timothée. Mais c'est un projet d'utilité publique. Ce site correspond [aux critères du ministère] et je conviens qu'il y a des conséquences. Le parc est un acquis. Mais on doit prendre une décision dans l'intérêt public. » Il a ajouté que 206 acres de terrain allaient être protégées à perpétuité à proximité de la Carrière Dolomites. Un projet mené en concertation entre les citoyens, l'entrepreneur et la Ville. Il a aussi parlé des travaux au parc Marcil. «Un espace vert dans les plans de la Ville avec un investissement de 28 M $ pour la revitalisation des berges, a-t-il lancé. Le parc sera réaménagé, il y aura un espace vert et des plantations. Je sais que ce n'est pas ça que vous voulez. Mais je me dis qu'on va créer un milieu de vie au parc des Mouettes. » Pour lui, dans la philosophie de ces Maisons, le terrain du parc des Mouettes représente le bon choix dans un quartier mature sans construction avoisinante. Les citoyens invités à collaborer Comme il s'agira d'une construction LEED [un bâtiment avec une valeur élevée ans des domaines clés de la santé des humains et de l’environnement], les citoyens sont invités à collaborer avec le développeur. Une invitation qui a été faite déjà et qui a été répétée par le maire mardi. «On a offert aux citoyens de collaborer avec le concepteur, a mentionné Miguel Lemieux. Je réitère l'offre d'une démarche constructive pour que la cohabitation avec le voisinage se fasse le mieux possible. »