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La grève chez General Dynamics incite un retour à la table des négociations

le mercredi 03 mai 2023
Modifié à 10 h 22 min le 03 mai 2023
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

La sortie des employés de General Dynamics a créé l'effet escompté mercredi matin. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

Quelque 200 travailleurs de General Dynamics ont fait du piquetage devant l’usine de la rue Masson mercredi matin. Une manifestation courte qui a incité la partie patronale à demander un retour à la table de négociations.

«Nous sommes dans un blitz de négociations et nous trouvions que ça stagnait, a indiqué Jean-Sébastien Neiderer, président du Syndicat national des produits chimiques de Valleyfield (SNPCV). Il y a notamment une différence de 7 % quant à nos demandes salariales où la partie patronale n’arrive pas à notre plancher.»

La mobilisation matinale a eu l’effet escompté. La partie patronale a demandé aux employés de retourner au travail pendant qu’une nouvelle ronde de négociations était ouverte. «Notre pression a fonctionné, a poursuivi le président syndical. On ne voulait pas stagner, mais avancer.»

Stéphane Lefebvre, directeur de la mobilisation, a accepté de retourner négocier. Mais si l’offre est insuffisante ou refusée par les membres, il est prêt à revenir dans la rue.

Rappelons que le 16 avril, les travailleurs ont voté à 99 % en faveur d’une grève. La convention collective est échue depuis le 31 mars 2023. 

Les négociations se font dans le respect, sur un débat de fond, assurent les employés rencontrés mercredi matin. Mais ceux-ci sentent qu’ils ont un rapport de force comme ils n’ont pas eu depuis longtemps. «L’embauche est bonne avec 12 nouveaux employés récemment pour porter le nombre de travailleurs à plus de 350, a ajouté M. Neiderer. Le membership est à son plus haut depuis les années 90. Nous souhaitons revenir aux standards que nous avons déjà eus.»

Si la partie syndicale a accepté des concessions pour protéger les emplois au fil des ans, le contexte est différent en 2023. «Les membres sont prêts à aller au bout de l’histoire, confirme M. Neiderer. Le rapport de force vient jouer sur notre stratégie. C’est une pointe stratégique, surtout avec la guerre en Ukraine.»

La dernière grève à survenir chez General Dynamics [ancienne Expro], date de 1985. L’employeur avait plongé ses travailleurs en lock-out en 1988.    

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