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La cuisine et le style épicé de Jim Le Cook

le mardi 09 mai 2023
Modifié à 13 h 44 min le 10 mai 2023
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Jim Le Cook interprète des succès tirés de la cuisine mexicaine avec un accent du Sud des États-Unis en y mettant sa propre touche pour ne pas que ce soit si authentique, mais surtout tellement délicieux. (Photo Journal Saint-François – Gracieuseté)

Tombé dans la cuisine de sa grand-mère alors qu’il était tout jeune, Jim Le Cook, ou Jim Corriveau se forge une solide réputation de chef depuis maintenant plusieurs années et il a adopté Valleyfield pour faire rayonner tout son talent.

« Je n’ai pas appris à cuisiner avec ma mère, c’est plutôt avec ma grand-mère. Nous cuisinions tout le temps ensemble. Puis quand j’ai été rester à Montréal, je n’avais pas le choix de me débrouiller si je voulais bien manger », raconte le cuisinier autodidacte qui a été élève dans une école de cuisine de Sainte-Adèle pendant un long deux semaines. « Ce n’était pas pour moi, l’horaire était infernal, j’étais trop jeune et je ne voulais pas me restreindre à seulement étudier, je voulais travailler aussi », ajoute Jim Le Cook, populaire sur Instagram.

Néanmoins, depuis de nombreuses années, Jim Corriveau se restreint à un horaire qui n’a rien de reposant. Il a travaillé en cuisine pendant une douzaine d’années, il a été patron d’une entreprise de traiteur à domicile, il est styliste culinaire et depuis maintenant près de deux mois, le Campivallensien d’adoption opère le Selena of the Valley, un restaurant de type take-out qui offre du Tex-Mex avec des accents de cuisine du Sud des États-Unis.

« Je ne veux pas parler de mexicain authentique. De nos jours, il faut respecter l’appropriation culturelle et je ne veux pas offusquer personne », dévoile celui qui reçoit énormément de compliments sur ses mets préparés pour emporter.

Un style épicé

Autant dans sa cuisine que dans son style, Jim est épicé. Il ressort sur Instagram parce que les images qu’il projette sont belles, léchées, mais vraies. « J’ai la chance d’avoir mon conjoint qui œuvre dans une agence marketing, qui est super en photo, en image, en infographie. Nous faisons équipe », plaide celui qui doit s’ajuster au régime sans viande de son amoureux. « Il ne mange pas de viande, je cuisine du porc effiloché et notre animal de compagnie est un cochon. En veux-tu de la variété? », rigole Jim qui a œuvré au Sushi Jazz à son arrivée dans la région.

Puis les portes s’ouvrent sur une importante compétition de barbecue aux États-Unis. Il compétitionne à FireMasters, une production d’Amazon Prime qui lui permet d’affronter un chef de Las Vegas au Nevada et une cheffe de la Colombie-Britannique.

« Il n’y a pas beaucoup de Québécois qui ont participé, mais en plus, je suis un des seuls à avoir gagné », se targue le grillardin qui vient de voir le Québec enfin diffuser l’émission enregistrée il y a plus de 3 ans. « Discovery a acheté les droits de l’émission, mais ne peuvent diffuser au Canada. Zeste l’a achetée et a traduit l’émission qui devient Les pros du grill. C’est drôle de me voir parler en anglais, mais être traduit en français », dit le jeune entrepreneur de 31 ans qui a aussi pris part à 3, 2, 1 BBQ, une compétition québécoise animée par Bob le Chef et Hugo Girard. Il l’a emporté cette fois aussi.

Embrasser un mode de vie

Jim Le Cook, ou Jim Corriveau a adopté son style épicé et la cuisine Tex-Mex lorsqu’il habitait sur le Plateau à Montréal et qu’une épicerie latino a ouvert ses portes. Lui et son conjoint aiment manger épicé et il n’en fallait pas plus pour que les expériences en cuisine se transportent dans son nouveau restaurant.

Pour concocter ses tacos, son chorizo, ses barbacoas, il continue de se procurer des produits dans les marchés de Montréal. « Certains produits ne peuvent être livrés en restaurant au Québec et je dois me déplacer. C’est aussi une des raisons pour lesquelles nous n’ouvrons que trois jours par semaine. Il faut faire cuire les pièces de viande pendant une dizaine d’heures parfois, mais aussi il faut faire les emplettes. Sans compter tous mes projets et mes idées qui me tiennent occupé », conclut celui qui n’a pas choisi un horaire si aisé que ça finalement, mais qui adore ce qu’il fait.

Ça paraît dans ses plats et dans la satisfaction de ses clients qui apprécient cette nouvelle offre variée dans Salaberry-de-Valleyfield. Son restaurant de la rue Jacques-Cartier offrira une terrasse pour savourer ses plats cet été. 
 

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