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Économie

La conciliation travail-famille fait du chemin chez les employeurs

le dimanche 16 janvier 2022
Modifié à 0 h 00 min le 16 janvier 2022
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Jusqu’à maintenant, 48 organisations détiennent le sceau Concilivi. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Archives)

Environ la moitié des employeurs ont dû adapter leurs pratiques de conciliation travail-famille dans le cadre de la pandémie et 85% d’entre eux affirment vouloir conserver ces nouvelles pratiques.

Ces données sont tirées d’un sondage Léger Marketing, à paraître prochainement et effectué pour Concilivi, une initiative du Réseau Québec famille, basé à Brossard, qui se penche spécifiquement sur l’enjeu de la conciliation travail-famille (CTF).

Pas moins de 1000 employeurs du Québec ont répondu aux questions traitant des impacts de la pandémie sur leur gestion.

Un sceau

En plus du centre d’expertise qui documente l’évolution de la CTF au Québec, Concilivi est aussi un sceau de reconnaissance que peut détenir une organisation. L’équipe d’experts en ressources humaines accompagne ainsi les entreprises qui souhaitent s’améliorer en ce sens. Comment se qualifier pour le sceau Concilivi et devenir une organisation conciliante?

«La pierre angulaire, c’est de consulter ses employés, résume Mme Croteau Vachon. Les mesures instaurées doivent être basées sur des besoins réels.»

Les entreprises et organisation transmettent ainsi un sondage, élaboré par Concilivi, à leurs employés. 

Les mesures de CTF doivent ensuite être officialisées dans une charte.

«Quand on fait les analyses avec nos «lunettes» de conciliation travail-famille, on constate que les employeurs ont souvent déjà des mesures en place, mais qu’elles ne sont pas mises en valeur, avance la directrice générale. Il faut pouvoir les communiquer aux employés.» 

Les mesures se divisent en quatre grandes catégories. 

Dans l’aménagement du temps et du lieu de travail, Mme Vachon Croteau donne des exemples d’horaires flexibles, que ce soit pour s’harmoniser à une garde partagée, ou encore un retour progressif au travail pour les nouveaux parents.

Les congés pour responsabilités familiales s’étendent parfois bien au-delà des obligations prescrites par la loi. «Il peut y avoir des congés pour force majeure, qui sont dans une banque distincte de celle des congés de maladie et des vacances», évoque-t-elle.

Dans la catégorie «soutien aux employés et à la famille», elle cite entre autres la formation de groupe d’entraide de parents, en plus de programmes d’aide.

Le droit à la déconnexion, les horaires de réunion adaptées et la formation du personnel sont autant de mesures témoignant quant à elles de l’adaptabilité de l’organisation.

Engouement

Concilivi est une initiative née à l’automne 2019… juste avant la pandémie. 

«Au début, on a remarqué un ralentissement [des demandes d’organisations]. Les entreprises étaient dans le maintien des activités, dans l’application des mesures sanitaires, explique la directrice générale. Maintenant, on sent vraiment un engouement. La pandémie a mis en lumière les besoins particulier des employés.»

Jusqu’à maintenant, 48 organisations détiennent le sceau Concilivi, et une trentaine effectuent des démarches pour l’obtenir. 

«C’est encourageant pour les employés. Ça montre que des transformations durables sont en train de se produire.»
Corinne Vachon Croteau, directrice générale du Réseau Québec Famille