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La caserne d'incendie non-conforme en plusieurs points

le mercredi 21 septembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 21 septembre 2016
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Deux rapports d'expertise réalisés pour la Ville de Coteau-du-Lac démontrent les nombreuses lacunes constatés dans la construction du bâtiment administratif de la caserne d'incendie.

Ces informations s'ajoutent au fait que les travaux en question avaient été réalisés sans permis, ni plans d'architecte ou d'ingénieur, ce qu'a admis le maire Guy Jasmin, bombardé de questions à de l'assemblée du conseil du mois de mai dernier. «J'ai considéré que la Ville n'avait pas besoin de permis puisque c'est nous qui effectuons le projet», avait-il déclaré.

Plusieurs non-conformités

Plusieurs non-conformités au code de la construction sont énumérées dans les rapports réalisés par l'architecte Julie Dagenais et par la firme Shellex Groupe Conseil, dont nous avons obtenu copie.

En résumé, on note que le bâtiment administratif ne comporte pas de gicleurs, «les séparations coupe-feu ne sont pas adéquates… le gypse utilisé partout… n'est pas conforme et n'offre aucune résistance au feu.»

Ailleurs, on peut lire que «les escaliers devront être repenser(sic) complètement…démanteler (sic) et refaites à neuf.» De plus, les fenêtres du sous-sol sont des fenêtres à auvent, ce qui n'offre pas la possibilité de sortir en cas d'urgence (la pièce est utilisée comme dortoir pour les pompiers).

Au niveau de la structure du bâtiment, les experts concluent que les analyses «démontrent plusieurs déficiences et non-conformités au niveau des fondations, de la structure et du système de sécurité incendie… Des travaux correctifs majeurs sont à prévoir.»

Le rapport est accessible sur le site web de la Ville.

Près d'un demi-million $

Appelé à commenter lors du dépôt de ce rapport en assemblée de conseil, le conseiller Jacques Biron a sévèrement blâmé le maire Jasmin, qui avait entrepris d'aller de l'avant dans ces travaux sans consulter les membres du conseil.

«C'est important que les citoyens sachent que près d'un demi-million $ a été investi dans ces travaux et que ce n'est pas encore fini, le bâtiment administratif va finir par coûter plus cher que la caserne.»

C'est d'ailleurs en raison de la façon de faire unilatérale du maire dans ce dossier que l'ensemble des six conseillers ont voté une résolution pour demander sa démission.  

Des fonctionnaires du ministère des Affaires municipales (MAMOT) se sont également rendus à l'hôtel de ville pour procéder à diverses vérifications.

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