Julie Labelle une employée fidèle au MOCO depuis 35 ans

Julie Labelle se trouve privilégiée de travailler dans un endroit qui offre un aussi beau panorama, mais surtout avec des gens qui sont heureux de sortir de leur propre routine lors d’un passage à l’hôtel. (Photo Journal Saint-François - Yanick Michaud)
L’Hôtel MOCO de Salaberry-de-Valleyfield qui célèbre dans quelques semaines son 35e anniversaire, peut compter sur les services d’une employée fidèle qui célèbrera dans quelques semaines ses… 35 ans de carrière dans l’établissement hôtelier.
«Je suis arrivée quelques mois après l’ouverture. Ça a ouvert en mai 1990 et je sortais de l’école et j’avais 18 ans. En juillet, avec une lourde occupation, ils demandaient du personnel. Je suis venue passer l’entrevue et le lendemain j’entrais. Je suis toujours là 35 ans plus tard», commente avec des souvenirs plein les yeux, Julie Labelle qui en a vu passer de toutes les couleurs au fil des décennies.
«Parfois ça fait de la peine de voir des gens dans des situations de crise. Tu vois la souffrance. Mais la plupart du temps, on voit des gens en vacances qui sont heureux d’être ici», explique celle qui ne se tannera jamais de la vue dont elle peut bénéficier à travers les grandes fenêtres qui donnent sur la baie Saint-François. Un avantage collatéral de ce travail qu’elle apprécie et qu’elle pratiquera tant que sa santé lui permettra.
Le cœur à l’ouvrage
Son patron Mathieu Carrière adore Julie Labelle qui est un exemple pour ses collègues et qui a toujours le cœur à l’ouvrage. «Au début, évidemment, je n’avais pas d’ancienneté alors je travaillais toutes les fins de semaine. Lors des Régates c’était très occupé et la fille de Valleyfield que je suis ne pouvait pas en profiter. Je commence maintenant à pouvoir y aller», rigole celle qui adore toujours son travail après 35 ans de dur labeur.
«C’est le dos qui en prend un coup, c’est un travail très physique. Mais c’est aussi un travail routinier qui fait mon affaire. Il y a une stabilité aussi dans les dirigeants depuis 5 ans et ça va très bien», ajoute Julie Labelle qui a vu passer de nombreux patrons et propriétaires au fil de sa carrière.
En ce sens, la stabilité au sein de l’équipe est un autre avantage. «Depuis deux ans, chez les collègues l’équipe est stable. Il y a beaucoup de jeunes qui arrivent, mais les plus anciennes, nous donnons un coup de main et tout le monde s’adapte», lance celle qui a une collègue qui compte également 35 ans d’ancienneté. Thérèse D’Amour est plus discrète mais adore ce travail qui a vu évoluer une société et plusieurs choses.
«La décoration, l’aménagement des chambres ça change. Aussi, les gens sont plus gentils qu’avant, mais les manières de faire demeurent les mêmes. Faire un lit en 1990 ou en 2025 c’est la même chose», rigole Julie Labelle qui est persuadée que le plus beau reste toujours à venir. «Je suis privilégiée. J’ai vu de merveilleuses choses dans ma vie et c’est ça qui me le permet. J’ai vu l’éclipse sur le toit de l’Hôtel, c’était spécial et c’est un souvenir de plus», conclut la dame, son éternel sourire aux lèvres.