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Les jeunes de plus en plus confrontés aux cyber-agressions à caractère sexuel

le jeudi 15 mars 2018
Modifié à 13 h 49 min le 15 mars 2018
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Savez-vous comment votre adolescent réagirait s’il recevait la photo d’une paire de seins d’une élève de sa classe ? Les jeunes sont de plus en plus confrontés, malgré eux, à ce type de comportement. Mercredi, des étudiants de l’école de la Baie-Saint-François ont pu donner leurs opinions sur les cyber-agressions sexuelles au terme du spectacle Arianejamaisplus.com du Théâtre Parminou. Ariane est une étudiante qui a dû changer d’école. Une vidéo d’elle nue a circulé auprès de ses camarades. Ariane a même songé au suicide. Ariane aurait pu être une étudiante de l’ÉBSF. «Les jeunes sont énormément confrontés à ce type de situation, confirme Julie Ouimet, stagiaire en sexologie à l’école secondaire. Ça fait partie des problématiques sur lesquelles ont se penche. » [caption id="attachment_45616" align="alignright" width="210"] Des études démontrent que 40 % des gens qui recevraient une photo de cette affiche la partageraient à leurs contacts.[/caption] Les réseaux sociaux ont redéfini les communications. Un concept nouveau de socialiser qui semble sans règles. La stagiaire mentionne que les étudiants peuvent suivre des trajectoires inadéquates dans leurs discussions, mais ne le réalise uniquement lorsqu’une conséquence survient. «Les jeunes sont à la fois influencés et désensibilisés lorsqu’ils reçoivent ou partagent des photos à caractère sexuel, ajoute Mme Ouimet. Sur le moment, ils ne savent pas comment réagir. » Développer avec le CALACS [caption id="attachment_45617" align="alignleft" width="210"] Le Théâtre Parminou présentait Arianejamaisplus.com sur les cyberagressions à caractère sexuelles à des étudiants de l'école de la Baie-Saint-François mercredi.[/caption] Plus loin dans la pièce, le graffiti d’un sexe masculin est ajouté à une affiche représentant Ariane. Un jeune prend le tout en photo et le partage à ses contacts. Dans l’auditorium Robert-Brain, environ 75 % des étudiants croient qu’ils n’auraient rien fait à la réception de la photo. Or, des statistiques des Centres d’aide à de lutte contre les agressions à caractère sexuel démontrent que 40 % des gens auraient partagé la photo. La pièce de théâtre évoque aussi les concepts de revenge porn, de sextorsion et de consentement. Le public agissait comme témoin et était interpelé à différents moments. Julie Ouimet est satisfaite de l’attitude des jeunes et déjà elle prépare une suite à ce spectacle. «Si un étudiant arrivait à la maison le soir même et reçoit une photo de ce type, il va réagir en lien avec ce qu’il a vu plus tôt, indique-t-elle. Mais ce sera différent dans six mois. Il faut faire un suivi et réitérer l’information et de répéter les notions pour ne pas retourner dans ses anciens comportements. » Cours de sexualité La prochaine rentrée scolaire marquera le retour d’un cours sur la sexualité au secondaire. En ce moment, seul un minime cours est offert à la fin du primaire et concerne la puberté et l’éveil à la sexualité. [caption id="attachment_45618" align="alignright" width="210"] Julie Ouimet, stagiaire en sexologie à l'école de la Baie-Saint-François.[/caption] Julie Ouimet déplore que le cours ne soit pas accompagné d’un plan d’application précis. «Il y aura une longue période d’adaptation croit-elle. Des professeurs n’ont pas les compétences ni l’expertise pour donner les notions. Des comptes rendus devront être faits, mais sans plan d’application, ça enlève beaucoup d’efficacité. »       [gallery ids="45619,45620,45621,45622,45623"]

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