Jean-Claude Lecompte a appris à 70 ans que son frère est Yvon Lambert
Découvrir à l’âge de 70 ans l’existence de six frères et sœurs toujours vivants et que l’un d’eux est l’illustre vedette du Tricolore, Yvon Lambert, c’est l’histoire unique qu’a vécue Jean-Claude Lecompte de Salaberry-de-Valleyfield.
« En 1985, j’avais fait des recherches pour retrouver ma mère biologique. Mais elle avait alors refusé de me rencontrer. Je le faisais surtout pour connaître mes antécédents médicaux. J’ai deux garçons et des petits-enfants. Je voulais être capable de transmettre plus que ce que je n’en savais déjà », explique l’homme qui est né à proximité de Drummondville avant d’être adopté à Montréal en mai 1949.
« Sauf que récemment la loi a changé et que c’était plus facile. Ça a été rapide de savoir qu’elle s’appelait Juliette Lemire. En faisant des recherches sur Internet, j’ai vu qu’une Juliette Lemire était décédée et laissait dans le deuil, entre autres, son fils Yvon Lambert », poursuit Jean-Claude Lecompte qui a mené une longue carrière d’enseignant et de directeur d’écoles à la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands. Il œuvre aussi au sein du conseil d’administration du cégep de Valleyfield.
Joindre le hockeyeur
« J’étais évidemment curieux d’en savoir plus. Alors j’ai appelé directement Yvon Lambert. Il s’est montré sceptique et ne voulait pas savoir grand-chose de ma démarche. Néanmoins j’ai persisté et j’ai appelé la plus jeune des sœurs. Elle s’est montrée réceptive et a regardé les papiers que je lui ai fait parvenir. Elle et deux autres sœurs, qui demeurent toujours à Saint-Germain-de-Grantham sont venues me voir à Valleyfield. Nous avons convenu de passer un test ADN et on a reçu les résultats le 20 décembre. Nous étions, à 99,99 % frère et sœurs, si bien que je suis le frère du célèbre joueur de hockey », rigole Jean-Claude Lecompte qui a aussi revu deux autres frères.
Ainsi, avec la collaboration des sœurs, dont Jocelyne, une rencontre s’est organisée avec Yvon Lambert. « Elle lui a expliqué la situation. Nous avons eu une première rencontre à la Cage aux Sports de Vaudreuil-Dorion. Depuis, on se revoit fréquemment. On se parle, on s’écrit. C’est une belle relation avec tous ces frères et sœurs », ajoute-t-il.
Les parents biologiques de Jean-Claude Lecompte, né Julien Lemire, se sont mariés en juillet 1949, quelques mois après sa naissance. Sa mère s’appelait Juliette Lemire. S’il compte aujourd’hui trois frères et autant de sœurs toujours en vie, deux garçons de la longue fratrie sont malheureusement décédés.