« Je veux rentrer chez moi mais je ne veux pas partir »

Magali Joube qualifie son parcours dans la région comme une belle histoire d’amour à laquelle elle ne s’attendait pas. (Photo Émilie Poirier)
Magali Joube a atterri à Salaberry-de-Valleyfield à l’âge de 23 ans, en provenance de Montpellier, en France. Près de 18 ans plus tard, c’est avec un profond déchirement qu’elle décide de retourner à son alma mater, cette fois entourée de sa petite famille.
Conseillère en communications à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield depuis 11 ans, c’est d’abord à Tourisme Suroît, en 2005, qu’elle a appris à découvrir la région.
Équipée d’une formation en communication-marketing dans laquelle elle avait consacré de fortes énergies, la finissante désirait avant tout travailler dans un milieu francophone et du même coup, couper le cordon familial pour voler de ses propres ailes.
« Denis Brochu m’a donné ma première chance, raconte-t-elle. Ce travail m’a permis de découvrir la région, j’ai vraiment attrapé la piqûre…j’avais le sentiment d’avoir gagné à la loto, j’ai pu mener de beaux projets pour lesquels on m’a fait confiance.»
Sept ans plus tard, Magali Joube joignait l’équipe des communications de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, qui allait devenir une seconde famille pour la jeune immigrante. « Valleyfield m’a permis de réussir en demeurant moi-même, c’est une ville ni trop grande ni trop petite, à l’échelle humaine. C’est comme si la ville m’avait pris sous son aile et a permis au papillon de sortir de son cocon…»
La conseillère conçoit les communications comme un outil de vulgarisation auprès des citoyens et de développement pour la communauté. « Mes derniers projets en environnement dans les écoles, auprès des pépinières, dans la lutte contre les pesticides, l’illustre parfaitement : information, sensibilisation, modification des comportements, création d’opportunités, multiplication des impacts dans la communauté, fierté et rayonnement.»
Au sein de l’équipe des communications, Magali Joube a mené et collaboré à des centaines de projets et campagnes. Réseaux sociaux, bulletin municipal, les Rendez-vous du maire, stratégie du logement, travaux d’infrastructures, sans oublier la première de toutes, Vie pétillante, à laquelle participaient de simples citoyens. Elle-même n’a d’ailleurs pas hésité à utiliser sa propre image pour illustrer les projets promotionnels municipaux.
Retour au bercail
Le mal du pays a finalement repris le dessus sur la Montpelliéraine. Son conjoint et ses deux enfants, Marius, 7 ans et Célestine, 9 ans, ont embarqué dans ce projet de vie. « C’est un gros projet familial, c’est tout sauf logique, admet-elle, déchirée entre ses deux patries. Mais j’ai le sentiment d’être arrivée au bout du chemin, une volonté de rentrer à la maison.»
« Je veux rentrer chez moi mais je ne veux pas partir. Je repars avec une boîte d’outils débordante d’expérience et d’informations, et la fleur de lys tatouée sur le cœur.»
Magali Joube terminera officiellement son mandat à la Ville vers la mi-juin.