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Itinérance : une halte lumineuse et permanente

le mercredi 17 janvier 2024
Modifié à 14 h 05 min le 19 janvier 2024
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Marc-André Messier, directeur général de Pacte de Rue, en compagnie de Nancy Dumont et Anik Laframboise, les deux intervenantes de la halte pour personnes en situation d’itinérance. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

La chaleur humaine est un réconfort à l’année. La halte qui était ouverte quelques mois l’hiver à Salaberry-de-Valleyfield remplissait une mission importante, mais incomplète. Les différents partenaires ont mis en place un lieu permanent en opération à l’année. 

Après avoir occupé des locaux dans l’ancienne école St. Ignatius l’hiver dernier, la halte se déplace au centre-ville. «Je sais qu’il y avait une volonté de se rapprocher des organismes au centre-ville, explique Marc-André Messier, directeur général de Pacte de Rue. Ce local est lumineux et attrayant. L’important est que les usagers s’y sentent bien et qu’ils y reviennent.»

L’endroit appartient à l’homme d’affaires Patrick Loiselle. Celui-ci a été bien accueillant. Si bien que l’endroit a rapidement été transformé et aménagé selon les besoins et nécessités d’une telle halte. «Si ce n’était pas de lui, on serait encore en train de poser du gypse», a imagé M. Messier au lendemain de l’ouverture le 8 janvier.
Une telle halte positionne aussi la Ville dans sa volonté d’agir sur la question de l’itinérance. 

Un travail d’équipe

Pacte de Rue est le fiduciaire de la halte. Mais son directeur général assure que chaque décision est prise en comité. Groupe qui comprend des représentants de la Ville, de la MHDV, du Centre du Partage, du Café des 2 Pains, du CISSSMO et de la Sûreté du Québec. «Le fait de travailler avec un pool d’organisations donne de la force au projet, assure-t-il. C’est un effort collectif dans un but commun.»

Changement avec les années passées, la halte restera ouverte une fois la neige fondue. «Ce sera plus facile de maintenir des liens avec les usagers, concède M. Messier. Ce qui pourrait faire une différence dans la vie de plusieurs. Ça va rester le même service. Un endroit où les gens pourront se déposer, prendre un break, faire du social, etc. On veut que ce soit un lieu vivant. Un lieu de tous les possibles.»

Le budget de l’an 1 tourne autour de 275 000 $. Les portes sont ouvertes le jour du lundi au vendredi. Un intérêt pour maintenir l’endroit en opération sept jours par semaine est présent, mais le manque de bénévoles et d’intervenants ne permet pas une telle option.

Parallèle avec la Maison des jeunes

Avant d’être embauché à Pacte de Rue, Marc-André Messier occupait les mêmes fonctions, mais à la Maison de la jeunesse 12-17 de Valleyfield. Il voit les mêmes enjeux entre cet endroit et la halte. «Ça demeure un endroit sécuritaire pour se déposer et socialiser, fait-il remarquer. Il s’y tisse des liens. C’est un lieu d’espoir où on sème de petites graines pour aider les gens.»