Faits divers

Infirmière battue : l’agresseur est un enfant de 11 ans

le mardi 12 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 12 mai 2015
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Le Journal rapportait à la mi-avril qu’une infirmière qui prenait sa pause dans le stationnement de l’hôpital du Suroît avait été battue par un adolescent. Revirement inattendu puisqu’aucune accusation criminelle ne sera portée envers l’agresseur puisqu’il est question d’un enfant de 11 ans.

Du côté de la Sûreté du Québec, la responsable aux relations avec les médias, Joyce Kemp, confirme que le dossier est fermé et que l’enfant, ainsi que ses parents, ont été rencontrés.  «De notre côté, le dossier est réglé. Il n’y a pas d’accusation déposée puisque la responsabilité criminelle d’un individu commence à l’âge de 12 ans.»

Sur les réseaux sociaux, la mère du pré-adolescent se fait très volubile. La dame dont nous tairons l’identité afin de ne pas identifier son fils, assure que l’histoire comporte deux versions.  

«Nous avons la dame, infirmière de métier, citoyenne modèle sûrement et ayant ses propres problèmes comme tout le monde. De l'autre côté, mon fils de 11 ans, il est en 5e année, il est premier de classe, et ayant ses propres problèmes lui aussi. Je n'écris pas ceci pour excuser mon fils, son comportement est inacceptable (…)  Moi, j'ai vu la vidéo et il n'est pas le seul à blâmer, ni à avoir une part de responsabilité dans le déroulement de l'histoire. Si l'adulte avait réagi en adulte et non en dictatrice, peut-être que mon fils n'aurait pas réagi comme il l'a fait», écrit la dame.

Plus loin dans l’échange avec les autres membres du groupe en question, la mère affirme se questionner sur le comportement de l’infirmière.

«Une belle occasion de prendre des vacances payées, aux dépens d'un enfant de 11 ans. Je vous ferai remarquer que la fatigue chronique, la dépression ou toutes autres formes d'épuisement quelconque auraient été aussi acceptables», lance la dame afin d’imager la situation.

Toujours dans le même fil de discussion, la femme précise que son fils vit avec son père à temps plein et souffre d’un trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH).  «Sans sa médication, il se laisse facilement emporter dans ses histoires et ne porte pas toujours attention à ce qui l'entoure. Il a craché sans avoir même remarqué que le crachât en question se rendrait sur la voiture, où était étendue une infirmière dont sa fenêtre était entrouverte.»

Finalement, la mère n’hésite pas à faire porter le blâme en partie à l’infirmière agressée. «Pourquoi est-elle sortie de la voiture en l'agrippant par le poignet et d'un ton agressant lui ordonnant de le suivre? C'est inacceptable (...) Si c'est fait calmement, mon fils aurait probablement, par lui-même, offert ses excuses. Ce que l'infirmière a fait est aussi inacceptable. Je n'ai même pas le droit moi-même d'agir de cette façon envers mes enfants puisque pour moins que ça, je pourrais avoir la D.P.J. dans ma vie.»