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Il y a 40 ans, une explosion entraînait deux travailleurs dans la mort

le mercredi 26 août 2020
Modifié à 13 h 26 min le 26 août 2020
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

La date du 26 août rappelle un triste anniversaire dans l’histoire régionale, celui d’une tragédie survenue en 1980, lors de laquelle deux travailleurs ont perdu la vie à l’ancienne usine d’explosifs CPCV, aujourd’hui General Dynamics. Denis Sauvé se souvient très bien de ce triste événement puisqu’il devait travailler au même endroit sur le quart de nuit. Les circonstances font en sorte qu’il peut nous en parler aujourd’hui. « Je travaillais à cet endroit à l’époque. Heureusement, durant la fin de semaine avant, j’ai eu un diagnostic de mononucléose et j’ai appelé mon patron de l’époque pour l’informer que je serais absent pour minimum 6 semaines. Je travaillais sur ce même quart de travail et, de la façon dont on fonctionnait, je sais que j’aurais été au même endroit n’eut été de ma maladie », raconte M. Sauvé. [embed]https://www.dailymotion.com/video/x7vskng[/embed] L'explosion s’est produite dans l'un des séchoirs utilisés pour la préparation d'une poudre explosive appelée propulsive 280. Elle entraîna la mort de deux travailleurs, André Amyot, 34 ans et Albert Leroux, 26 ans, alors que deux de leurs confrères, Paul Boyer et Yvon Daoust, avaient subi de graves blessures. M. Daoust décèdera plus tard des suites de ses blessures. La tragédie, fort médiatisée à l’époque, a donné lieu à quelques enquêtes, de même qu’à de fortes pressions syndicales visant à renforcer les mesures de santé-sécurité sur le site. Néanmoins, un autre décès a eu lieu en 1983 des suites d’une intoxication, et deux autres en 1993 lors de l’explosion d’un séchoir. Depuis, l’usine de produits chimiques a changé de mains pour Expro, Exprotec, puis General Dynamics, qui a investi plusieurs millions $ dans ses installations. Malgré tout, des explosions ont eu lieu sur le site, en juin et en décembre 2018, de même qu’en mai dernier, sans toutefois entraîner de décès. Pour sa part, Denis Sauvé souhaitait que le triste 40e anniversaire de l’explosion du 26 août 1980 ne passe pas sous silence, afin de rendre hommage aux victimes et ne pas oublier qu’ils ont perdu la vie au travail.

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