Chronique

Il faut sévir davantage contre la brutalité envers les animaux

le mercredi 19 février 2020
Modifié à 8 h 13 min le 19 février 2020
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Saviez-vous que le Québec est la seule province canadienne à ne pas avoir de charte pour protéger les animaux? Pourtant, sous le régime du premier ministre libéral Jean Charest, le ministre Pierre Paradis avait été mandaté pour travailler sur ce dossier. Malheureusement, comme cela se produit fréquemment, le projet est tombé entre deux chaises. Les animaux, ça n’apporte pas de votes. J’ai pris connaissance d’une pétition qui a été lancée par une dénommée Kim Bruneau. Elle a récolté plus de 35 000 signatures jusqu’à maintenant. J’ai communiqué avec l’instigatrice pour en discuter davantage. Elle m’a expliqué qu’elle avait parlé avec des représentants du gouvernement. Comme sa pétition n’a pas été imprimée sur du «papier gouvernemental», elle ne peut pas être déposée à l’Assemblée nationale. C’est aberrant! On sait que le code criminel doit être respecté par les provinces. Cependant, j’ai parfois l’impression que Québec applique la justice comme bon lui semble. Il existe des lois pour protéger nos animaux, mais elles ne sont pas appliquées assez sévèrement. C’est ridicule! Donner 150$ d’amende sans dossier criminel, comme je l’ai déjà vu, ce n’est pas suffisant. La ministre de la Justice Sonia Lebel doit donner des directives précises aux procureurs chargés des dossiers concernant de la cruauté envers les animaux. Des peines plus lourdes doivent être données. Il faudrait également interdire à toute personne condamnée pour cruauté envers des animaux d’avoir un animal de compagnie pour, par exemple, une période de 10 ans. Si Mme Lebel était plus soucieuse de cet enjeu, elle passerait le message de sévir davantage auprès des individus qui torturent littéralement des animaux. Dans beaucoup de cas, quand on fouille dans leur passé, on constate que des tueurs en série ou des psychopathes s’en sont d’abord pris à des chats, des chiens ou d’autres bêtes. Ils sont ensuite passés à une autre étape: les êtres humains. Il faut soutenir des initiatives comme celle de Mme Bruneau, que j’endosse pour le bien de nos animaux. Ce sont des petits êtres sans défense dans notre société et n’oublions pas que bien souvent, l’animal est beaucoup mieux que l’homme. On l’a vu dans le passé, quand des animaux sont mauvais, c’est souvent – pour ne pas dire toujours – de la faute de leur maître. 10-4! (Propos recueillis par Gravité Média)