Il évite la prison, mais il est sermonné par le juge

Malgré un rapport présententiel comportant la mention «risque de récidive élevé», le Campivallensien Sébastien Brisson a évité l’emprisonnement le mardi 20 juin au palais de justice de Valleyfield. La feuille de route criminelle de l’homme de 38 ans comporte plusieurs pages. Sa collection d’antécédents judiciaires est telle qu’entre 1999 et 2007, il n’y a pas eu une année qu’il n’a pas été emprisonné. D’ailleurs les délits qu’il a commis et qu’ils l’ont amené devant le tribunal ont été commis moins de deux mois après qu’un juge lui a imposé une période de probation. Le 12 juillet 2016, Sébastien Brisson a proféré des menaces de mort à une employée du Service animalier de Salaberry-de-Valleyfield. L’accusé souhaitait récupérer son chien, mais la bête n’était pas au refuge. Le 28 août 2016, il a reconnu s’être introduit dans une entreprise située sur le boul. Mgr-Langlois. Cependant, un agent de sécurité s’est aperçu de sa présence et Sébastien Brisson a pris la fuite. Toutefois, les policiers l’ont épinglé peu après alors qu’il était en possession d’outils de cambriolage. Malgré ces faits, le juge Bertrand St-Arnaud a accepté la suggestion commune faite par Me Guy Lalonde en défense et Me Claude Doire, qui représente le Directeur des poursuites criminelles et pénales dans ce dossier. «Je vous condamne à une sentence suspendue. Vous serez en probation avec suivis pour les trois prochaines années, indique le juge St-Arnaud à l’accusé. De plus, vous devrez effectuer 200 heures de travail compensatoire en 15 mois, suivre un programme pour votre problème de consommation, fournir un échantillon de votre ADN et il vous est formellement interdit de consommer des drogues ou de l’alcool pour les trois prochaines années.» «Si vous revenez devant la cour, je peux vous assurer que vous allez recevoir la plus importante sentence de votre vie. Il n’y a plus un juge qui va vous accorder une peine comme celle d’aujourd’hui», ajoute le juge afin de mettre en garde celui qui a complété une thérapie pour vaincre sa dépendance. Pour sa part, Me Claude Doire juge que tous les outils sont maintenant à la disposition de Sébastien Brisson. «La balle est dans son camp, dit le juriste au juge St-Arnaud. L’accusé va se ramasser en dedans ou bien il va marcher dans le droit chemin.»