Il dit au juge que sa consommation de cocaïne était thérapeutique

Sylvain Robillard vient de recevoir une absolution conditionnelle au palais de justice de Valleyfield après avoir convaincu le juge qu’il consommait de la cocaïne de façon thérapeutique.
L’avocat de l’accusé, Me Jean-François Benoit, a expliqué au juge Michel Mercier le jeudi 26 mai que son client avait été victime d’un accident de travail il y a sept ans. Depuis ce temps, il était sous médication. Par contre, lorsqu’il prenait la codéine que le médecin lui avait prescrite, cela lui causait de sérieux maux d’estomac. C’est pour contrer cet effet que Sylvain Robillard aurait commencé à consommer de la cocaïne plutôt que de la codéine.
«Depuis son arrestation, mon client a cessé de consommer de la cocaïne, explique au juge, Me Benoit. Compte tenu de la faible quantité, je crois qu’il est possible d’envisager une absolution inconditionnelle. De plus, mon client a fait un don de 250 $ pour la C.A.V.A.C.»
L’accusation de possession simple de cocaïne déposée contre l’homme de 52 ans fait suite à une perquisition survenue à son domicile le 19 novembre dernier. Sur place, malgré la présence d’un maître-chien, les policiers n’ont mis la main que sur six sachets de cocaïne vides. Au pesant le tout, les policiers ont mis la main sur 0.3 gramme de cocaïne.
En défense, Me Hélène Langis s’est dite surprise par la déclaration de Sylvain Robillard à l’effet qu’il a cessé de consommer aussi facilement. «Vous dites que vous consommez depuis 5 ou 6 ans et vous avez arrêté aussi facilement, dit Me Langis. C’est surprenant. Je trouve également déplorable que les sachets vides aient été retrouvés dans la poubelle de votre résidence alors que vous vivez avec vos deux adolescents.»
Le juge Mercier a accepté d’accorder l’absolution à l’accusé, mais celle-ci est conditionnelle à ce que ce dernier s’engage à garder la paix pour une période d’un an.