Hôpital Anna-Laberge débordé : des civières retirées et un surplus d’ambulances en cause
L'Hôpital de Châteauguay ne pouvait pas prendre en charge immédiatement les patients de ces sept ambulances. (Photo : Le Soleil - Éric Tremblay)
L’important achalandage à l’Hôpital Anna-Laberge à Châteauguay ces derniers jours, qui a fait en sorte que sept ambulances étaient «en rétention» dans le stationnement mercredi faute de place pour prendre en charge les patients, est causé par « une combinaison de plusieurs facteurs » selon le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO). Il cite entre autres un nombre plus élevé d’ambulances qu’à l’habitude de même que la fermeture temporaire de six civières en raison de travaux.
Selon les données du CISSSMO, 37 ambulances par jour ont été reçues à l’hôpital de Châteauguay mardi et mercredi qu’alors qu’en moyenne c’est plutôt 30 par jour. Le retrait temporaire de six civières à l’urgence est causé « par des travaux de mise à niveau ». «Ce retrait a entraîné un temps d’attente pour les usagers arrivant en ambulance», précise-t-il par courriel.
Les patients qui sont toujours hospitalisés faute d’alternative dans le réseau de la santé, qu’on appelle les usagers de niveau de soins alternatifs (NSA), exercent également une pression sur l’urgence d’Anna-Laberge. « Présentement, 52 usagers NSA sont hospitalisés à l’Hôpital Anna-Laberge, ce qui correspond à 22 % des lits de courte durée utilisés », précise-t-on.
À cela s’ajoutent les enjeux de manque de personnel et le fait que la région est toujours en attente de l’éventuelle ouverture d’un hôpital dans Vaudreuil-Soulanges.
Questionné sur les moyens mis en place pour rétablir la situation, le CISSSMO dit envoyer des ambulances vers l’Hôpital du Suroît. Il a ajouté six civières « de surcapacité » sur les étages. Il a également octroyé 26 congés pour des usagers hospitalisés sur les unités de médecine et à l’unité d’hospitalisation brève. Le CISSSMO travaille également à réorienter les patients ambulatoires lorsque possible. « Le travail de collaboration s'intensifie encore aujourd'hui avec les partenaires des cliniques médicales afin de poursuivre la réorientation pour les usagers admissibles», écrit-on.