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Hockeyeur et actuaire en devenir

le mardi 01 mars 2016
Modifié à 0 h 00 min le 01 mars 2016
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

Avec beaucoup de volonté et une grande discipline, il est possible pour un joueur de la Ligue Junior du Québec d'allier le hockey et des études de haut niveau.

Vincent Lévesque, des Braves de Valleyfield, constitue la preuve éloquente qu'un parcours académique menant à une profession aussi prenante que l'actuariat n'empêche pas un hockeyeur d'assouvir sa passion pour son sport de prédilection.

Étudiant de première année à l'Université du Québec à Montréal, l'athlète natif de Beauharnois revêt fièrement l'uniforme campivallensien sur la glace. Un des 6 joueurs âgés de 20 ans chez les Braves, Lévesque porte l'étiquette de la polyvalence. Utilisé tant comme attaquant qu'au poste de défenseur, il accomplit les missions que lui confie l'entraîneur-chef Jean-Philippe Hamel. En dehors de la patinoire, une bonne partie de son temps est voué à l'apprentissage de l'une des professions les plus exigeantes.

Vincent ouvre ses livres entre deux et trois heures par jour, 7 jours semaine, afin de devenir actuaire, un professionnel spécialiste de l'application du calcul des probabilités et de la statistique  ainsi que des questions d'assurance, de finance et de prévoyance sociale. D'ici 3 ans, il occupera des fonctions qui lui permettront d'analyser l'impact financier du risque et d'évaluer les flux futurs qui y sont associés.

"J'ai réalisé à bas âge que j'avais la bosse des mathématiques. C'était ma matière forte à l'école et ma carrière était tracée", énonce celui qui a fait ses études secondaires à l'école secondaire des Patriotes de Beauharnois avant de devenir joueur-étudiant pendant deux ans avec le Boomerang du Cégep André-Laurendeau de la Ligue Collégiale du Québec.

L'attrait pour les finances n'est pas étranger au fait que son père, Daniel Lévesque, possède une PME de 70 employés dans le domaine de l'alimentation, "Your Bar Factory", qui rayonne au plan international. "Mon père m'a transmis sa passion pour les affaires. Il parlait souvent de son entreprise à la maison", se rappelle-t-il.

Un réaménagement de son horaire à l'université et la compréhension de l'état-major des Braves permettent à Vincent Lévesque de jouer au hockey à temps plein. Le numéro 21 des Braves n'a raté qu'un seul match cette saison, parce que sa présence était requise à un congrès pour étudiants en actuariat à Niagara Falls (Ontario). Grâce à un emploi du temps maximal, il a participé à la vaste majorité des séances d'entraînement de l'équipe locale.

"C'est certain que je dois faire des sacrifices mais ça vaut la peine. Parfois, c'est lourd de consacrer autant de temps aux études et le hockey devient la meilleure échappatoire", souligne-t-il.

Complétant sa 2e saison chez les Braves, Vincent Lévesque aimerait finir son hockey junior sur une bonne note. "Nous avons un excellent noyau et on pourrait surprendre dans les séries", évoque le rapide patineur.

Chose certaine, l'étudiant universitaire reflète bien la mission adoptée par la Ligue Junior du Québec depuis nombre d'années en regard de l'importance des études pour les hockeyeurs.  A cet effet, la LHJQ n'a rien à envier au circuit collégial québécois qui a repris ses activités lors de la saison 2009-2010.