Grève des chauffeurs de camion de la Ferme St-Zotique

(Photo CSN)
Les membres du Syndicat des chauffeurs de camion de la Ferme St-Zotique – CSN ont déclenché une journée de grève ce vendredi 26 mai devant l'échec des pourparlers avec leur employeur.
« Ce coup de semonce survient à la suite d’une autre séance de négociation (une cinquième) où l’employeur se présente sans mandat, sans s’être préparé et en ayant rien d’autre à offrir qu’une posture intransigeante», mentionne le syndicat dans un communiqué diffusé vendredi matin.
Les 30 chauffeurs syndiqués sont sans contrat de travail depuis le 19 avril dernier et les négociations visant à renouveler la convention collective achoppent depuis le premier jour.
Ceux-ci ont été convoqués en assemblée générale le 7 mai et ont voté à l'unanimité pour renouveler leur confiance envers leur comité de négociation, se prononcer contre les offres de reculs patronales et en faveur d’un mandat de grève.
Le président du syndicat des chauffeurs de camion de la Ferme Saint-Zotique – CSN, Michel Dulude, s’explique mal l’attitude de l’employeur. « Nous nous sommes préparés depuis longtemps et nous étions prêts à négocier de bonne foi, de manière constructive et à la recherche de solution. J’ai beau chercher à comprendre, j’en viens à la conclusion que si l’employeur agit de la sorte, c’est qu’il souhaite casser notre syndicat. Et ça, ça n’arrivera pas ! Nous serons debout, déterminés à aller jusqu’au bout pour obtenir de meilleures conditions de travail », dit-il.
Serge Monette, vice-président de la Fédération du Commerce – CSN, estime qu'« Il est temps que l’employeur réalise que nous sommes bel et bien en 2023. Partout au Québec, dans un contexte marqué par l’inflation et la pénurie de main-d’oeuvre, patrons et syndicats parviennent à s’entendre sur la nécessité de bonifier substantiellement les conditions de travail.»
Enfin, Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie – CN, rappelle que « les enjeux de gestion ne sont pas nouveaux à la Ferme Saint-Zotique, puisque l’an dernier, la négociation de la convention collective des travailleurs de l’usine, syndiqué-es également à la CSN, a été particulièrement ardue. On fait face ici à un employeur qui ne témoigne pas beaucoup de respect envers ses travailleuses et travailleurs et cette posture patronale mène à des conflits. En Montérégie, on règle présentement la grande majorité de nos négociations sans grève. À la Ferme Saint-Zotique, on est rendu à deux en deux ans ! »