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François Perreault court après la «grosse médaille»

le mercredi 15 février 2023
Modifié à 15 h 43 min le 15 février 2023
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

François Perreault complètera la boucle du World Marathon Major à Tokyo le 5 mars. (Photo : Gracieuseté)

François Perreault va accomplir son rêve de coureur au Japon. Le 5 mars, l’enseignant d’histoire passionné de course à pied deviendra l’un des rares Canadiens à obtenir la «grosse médaille» remise aux participants qui ont complété les six principaux marathons au monde.

Son nom sera inscrit parmi ceux qui ont réalisé le World Marathon Major (WMM), soit les épreuves de 42,2 km à Boston, Chicago, New York, Londres, Berlin et Tokyo. À sa deuxième épreuve, la course en Allemagne, il a vu la possibilité de réaliser cet exploit hors du commun.

«En fait c’est ma copine qui m’a dit que ce serait amusant si je les faisais tous, a indiqué l’enseignant d’histoire à l’école de la Baie-Saint-François. Mon temps à Berlin m’a permis de me qualifier pour New York. J’aime courir, j’aime la distance du marathon et je me suis dit que ce serait un beau défi.»

Seulement 331 Canadiens ont leur «grosse médaille». La récompense du WMM est composée d’un anneau formé des six médailles, fermé par le symbole de la réussite de toutes les épreuves.

Tokyo était à son agenda en 2020, mais la pandémie a freiné ses ardeurs. Le défi est important au Japon; il y a le choc culturel qui est décuplé avec les 14 heures de décalage. La course se déroule dans une agglomération urbaine de 37 millions d’habitants. Comme c’est le printemps, les cerisiers devraient être en fleurs pour offrir un beau décor.
Dans le peloton, il sera identifié avec un dossard spécial qui annoncera son exploit. 

La fameuse médaille remise aux marathoniens qui ont complété les six épreuves du WMM. Seulement 331 Canadiens la détiennent. (Photo : Gracieuseté)

25 000 km de courses depuis 2015

Adolescent et jeune adulte, François Perreault courait. En 2003, il a participé à sa première compétition, un 5 km à Dollard-des-Ormeaux. 

Quatre ans plus tard, il laçait ses espadrilles pour un premier marathon. «Ce que j’aime dans le marathon, c’est que pour y arriver, tu dois t’entraîner, dit-il. C’est une épreuve du dépassement de soi.»

Sa passion guide désormais sa vie. Il vit de façon structurée et disciplinée. Ce qui permet à l’enseignant de récolter ce qu’il a semé. Au cours des 20 dernières années, il a participé à 250 courses chronométrées, dont 33 marathons. 

« Je dois toujours avoir quelque chose pour me motiver. La course c’est mental.»
François Perreault
 

Depuis 2015, il utilise l’application Strava qui compile ses statistiques. Récemment, il a dépassé les 25 000 km de course enregistrés.

Son mode de vie sain et actif lui permet d’être un influenceur positif. «Je vois d’anciens élèves qui courent ou qui font du vélo, note-t-il. Le marathon est un sport de persévérance et c’est une valeur que je mets de l’avant avec les jeunes. »

Beau temps, mauvais temps, on peut l’apercevoir courir pour se rendre au travail. Ou en groupe dans le secteur de l’Auberge des Gallant, dans un parcours qui ressemble à celui de Boston.

Depuis novembre, il a ajouté une corde à son arc en devenant l’entraîneur du club de cross-country du Noir et Or.

François Perreault voit le marathon comme une opportunité de dépassement de soi. (Photo : Gracieuseté)

Après Tokyo

Le marathon de Tokyo représente la fin d’un rêve. Mais François Perreault ne s’arrêtera pas là. «Je fais de plus en plus de vélo et j’ai commencé à faire des duathlons, reconnaît le sportif de 53 ans. J’étais qualifié pour les mondiaux à Ibiza en 2023, mais j’ai fait une croix là-dessus. »

François Perreault remercie sa conjointe et son employeur pour leur support. L’athlète a également de bons mots pour François Pigeon de chez Giant Valleyfield, François Marceau, ostéopathe, et aussi conseiller, chez Physiothérapie Champlain et les vêtements Zoot. 

Les marathons tels que vus par François Perreault
Boston
«C’est le plus vieux marathon [127 ans], et j’aime son côté traditionnel. Il y a un dénivelé important. C’est la première fois que je me sentais un coureur important. Je n’étais pas un numéro.»
Berlin
«C’est le parcours le plus rapide. Les records se battent ici. La ville est superbe et c’est le plus beau parlement que j’ai vu.»
New York
«C’est la jungle. Le départ se fait sur le pont Verrazzano qui donne un somptueux point de vue. C’est grandiose avec un parcours qui traverse cinq quartiers.»
Chicago
«J’ai été marqué par l’architecture avec le métro sur les rails dans le centre-ville et la rivière qui passe au cœur de Chicago.»
Londres
«L’histoire et la culture m’ont marqué. J’y ai noté le décorum anglais et leur organisation très protocolaire.»

Le WMM comporte des marathons à Londres (photo), Berlin, Tokyo, Chicago, New York et Boston. (Photo : Gracieuseté)