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Vaudreuil-Soulanges

Forêt Miyawaki à Les Coteaux : la municipalité qui sème le futur

Il y a 5 heures
Modifié à 10 h 49 min le 23 mai 2025
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Le maire de Les Coteaux, Sylvain Brazeau, a participé à la plantation de la plus vaste forêt Miyawaki au Québec. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

La plus importante forêt au Québec prend forme au parc Audrey à Les Coteaux. Plus de 4500 arbres prendront racine pour former une microforêt sous forme d’érablière à caryer. Un projet qui est bien plus qu’une plantation d’arbres, mais un engagement pour l’environnement a laissé savoir le maire Sylvain Brazeau.

«C’est un projet qu’on laisse aux générations futures, a affirmé le maire. C’est un geste fort pour l’avenir de notre communauté.»

La microforêt de quelque 4500 arbres et arbustes prend place dans une aire de 1500 mètres carrés. Le concept Miyawaki permet d’accélérer le développement des forêts naturelles pour atteindre une maturité entre 20 et 30 ans.

«On veut créer un milieu de vie sain pour la population du Québec, a souligné Jorge Rojas Arias, biologiste et chargé de projet chez Arbre-Évolution. Son impact sur la biodiversité est presque immédiat, car il s’agit de l’un des écosystèmes les plus riches au Québec.»

Une quinzaine d’essences d’arbres composeront la forêt. 

Projet porteur

Le projet émane d’une réflexion amorcée en 2022 lors de la rédaction d’un plan directeur des parcs et espaces verts.
«On a l’ambition d’augmenter la canopée, a expliqué la directrice générale, Pamela Nantel. On avait un beau parc, mais il n’y avait aucune plantation.»

Le parc Audrey est effectivement doté de modules de jeux, d’un terrain multisport, de court de tennis et de jeux d’eau. Mais le fond du terrain était vaste. Et se trouve au cœur d’un quartier résidentiel qui est considéré comme un îlot de chaleur. 

Mme Nantel a parlé d’une idée ambitieuse pour ce projet porteur.

À cet effet, des élèves de l’école Léopold-Carrière et des étudiants de l’école des Navigateurs et du programme d’élagage du Centre de formation professionnelle du Suroît ont contribué à la plantation. Même sous la pluie le 22 mai, ils étaient heureux de participer à ce projet évocateur pour l’environnement.

La mise en place de la micro-forêt dans le parc Audrey a réuni les générations, notamment les étudiants de l'école secondaire des Navigateurs et le maire Sylvain Brazeau. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

Un investissement

Le projet a nécessité un investissement de 80 000$. Mais, comme l’a soulevé le maire Sylvain Brazeau : « l’argent est toujours le nerf de la guerre, mais l’environnement est aussi précieux pour la qualité de l’air.»

Plusieurs partenaires participent au montage financier de l’œuvre. Notamment la Fondation Richer qui a fait son tout premier don pour un projet dans la municipalité dans laquelle Groupe Richer a pris racine il y a plus de 60 ans.

Michèle de Repentigny a expliqué que trois facettes de la microforêt rejoignaient les valeurs de la Fondation, soit l’implication communautaire, la protection de l’environnement et l’éducation des enfants.

Une phase 2 est projetée avec l’implantation de sentiers, l’installation de panneaux d’interprétation puis la mise en place de jeux à thématique nature. 

Quelque 4500 arbres seront plantés dans le parc Audrey pour former la plus vaste forêt Miyawaki au Québec. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)