Opinion

Fin d’année scolaire

le mercredi 26 juin 2019
Modifié à 7 h 44 min le 26 juin 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Des milliers d’élèves de la région ont complété leur année scolaire au cours des derniers jours et sont maintenant en vacances. J’ignore s’il en est toujours ainsi pour plusieurs, mais les périodes de fin d’année scolaire m’ont laissé certains souvenirs impérissables. Pour nous de la génération scolaire du début des années 70, la fin d’année scolaire correspondait inévitablement à un «voyage de fin d’année». Voyage est bien grand mot, alors qu’il était plutôt question d’une sortie scolaire, le plus souvent à l’extérieur de Valleyfield. J’ai encore en tête ces différentes sorties que nous avions faites. En première année, c’était au Jardins des merveilles, à Montréal, suivi du Parc Belmont. Ça ne me rajeunit pas; les deux parcs d’attraction ont disparu depuis belle lurette. D’autres années, nous étions allés à la Ferme McDonald de Sainte-Anne-de-Bellevue, et durant quelques années, les profs misaient sur les camps de vacances en plein air. Mais la fin de ma 6e année fut sans doute celle dont j’ai conservé le meilleur souvenir. Imaginez… deux classes de deux écoles différentes (Sainte-Agnès et Saint-Joseph Artisan) réunies pour une semaine à l’auberge Le P’tit Bonheur dans les Laurentides. Du 1er au 6 juin 1975. Pour l’époque, le projet était plutôt audacieux, ce qui était tout à l’honneur de nos deux enseignantes, Rita Rochefort et Fleurette Sabourin. Il avait également fait l’objet d’une sérieuse préparation : campagne de financement, atelier de bienséance, liste étoffée du matériel et vêtements à apporter, guide de chansons, etc. Sur place, je me souviens encore très bien des principaux faits saillants de cette semaine : le canot, la voile, l’hébertisme, l’escalade, les repas, les soirées autour du feu, ou encore cette randonnée en forêt où notre groupe avait découvert une ancienne cabane en bois rond, abandonnée, calfeutrée avec de la mousse de matelas. C’est sans compter la mise au point qui avait été rendue nécessaire en raison d’un petit conflit entre élèves. À notre journée du retour, il pleuvait, nous étions épuisés de cette semaine d’activités, mais néanmoins gorgés d’une expérience de vie et de communauté inoubliable. J’espère que tous ceux et celles qui y avaient pris part en conservent le même souvenir… ou encore mieux, des photos.

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