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Les familles Rougeau et Levasseur fières de Lauriane

le jeudi 22 février 2018
Modifié à 14 h 13 min le 22 février 2018
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

JEUX OLYMPIQUES. Tout comme la Campivallensienne Mélodie Daoust, la hockeyeuse Lauriane Rougeau avait sa légion de supporteurs rivés à leur écran de télévision dans la région de Salaberry-de-Valleyfield, mercredi soir, lors de la finale olympique de hockey féminin à Pyeongchang en Corée du Sud. Native de Pointe-Claire, la défenseure d'Équipe Canada a tout de même ses racines  bien ancrées chez nous. Avec l'or à l'enjeu lors du 6e affrontement consécutif entre les Canadiennes et les Américaines pour le sacre ultime, les membres des familles Rougeau, Vincent, Levasseur et Primeau ont vibré au rythme effréné de ce match fort attendu. La grand-mère de Lauriane, Jeannine Primeau Rougeau a écouté attentivement la rencontre jusqu'aux petites heures du matin avec sa fille, Diane Rougeau Vincent. Admettant que la défaite  des Canadiennes a été difficile à avaler, la grand-maman de 86 ans était très fière de sa petite-fille. «C'est décevant mais il faut l'accepter. Lauriane a fait tellement de sacrifices pour en arriver là. Elle n'a rien à se reprocher car elle a joué un gros match», de louanger la résidente du secteur riverain de Baie-des-Brises à Saint-Stanislas-de-Kostka. Avant le début de la partie, Mme Rougeau a reçu un appel de son fils Pierre en provenance de Pyeongchang. L'ancien défenseur du National de Valleyfield de la Ligue Junior B du Richelieu voulait simplement s'assurer que sa mère était bien éveillée pour assister à la finale présentée au début de la nuit en  raison du décalage horaire. [caption id="attachment_44482" align="alignnone" width="521"] Pendant que Lauriane Rougeau se battait pour l'or olympique en Corée du Sud, des membres de sa famille étaient collés à leur écran de télévision dans leurs foyers de la région de Salaberry-de-Valleyfield. (Photo: gracieuseté de Marilyne Rougeau)[/caption] «On ne savait pas que Lauriane était aussi amochée», a évoqué la grand-maman, en lien avec les yeux au beurre noir laissés par une fracture au nez subie à l'entraînement. «C'était visible mais Lauriane avait dit à sa sœur Marilyne, qui était là-bas, de ne pas s'inquiéter. De par son jeu sur la patinoire, ça n'a pas paru. Quant au résultat du match, il faut reconnaître que les Américaines méritaient un peu plus la victoire. En 3e période et en prolongation, elles ont eu l'avantage à cause de leur vitesse», a résumé Mme Rougeau. Quand même l'argent Le grand-père maternel de Lauriane, Daniel Levasseur, s'est dit satisfait du dénouement final malgré la défaite des Canadiennes. «La partie a été tellement serrée. Ça aurait pu aller d'un côté comme de l'autre. Après 20 ans, les Américaines étaient dues pour gagner l'or. Pour Lauriane et ses coéquipières, c'est quand même une médaille d'argent», de signifier le père de Monic Levasseur, qui a donné naissance à Lauriane en 1990. [caption id="attachment_44555" align="alignnone" width="521"] Lorsque Marie-Philippe Poulin a marqué le 2e but du Canada, les sœurs de Lauriane Rougeau, Marilyne et Geneviève, ont célébré en compagnie de leurs conjoints, Vincent Filiatrault et Adam Asselin.[/caption] A l'instar des commentateurs de Radio-Canada, M. Levasseur a souligné le travail remarquable de Lauriane Rougeau en désavantage numérique et en défensive face au premier trio des Américaines. Commerçant à la retraite, l'octogénaire a suivi attentivement le match dans le confort du salon de son domicile de la rue Victoria à Salaberry-de-Valleyfield en compagnie de sa conjointe, Marielle Leboeuf Levasseur. Outre les parents de l'olympienne, les sœurs de Lauriane Rougeau, Marilyne et Geneviève, accompagnées de leurs conjoints, Vincent Filiatrault et Adam Asselin, ont pu vivre l'expérience des Jeux 2018 à Pyeongchiang. Dans son dernier blog quotidien, Marilyne a dit avoir perdu l'inspiration pour le titre de son écrit. La sœur ainée de Lauriane tient quand même à féliciter la médaillée d'argent. «Nous sommes tous fiers de "Lolo" qui, en dépit du fait qu'elle avait le nez cassé, a très  bien joué. Les Canadiennes ont donné tout ce qu'elles avaient et le pays en entier doit être fier de leurs accomplissements», conclut Marilyne Rougeau.