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Explorer ses racines autochtones

le mardi 19 janvier 2016
Modifié à 0 h 00 min le 19 janvier 2016
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

La première rencontre de la communauté Mikinak de la Montérégie a attiré près de 100 personnes à Beauharnois samedi. Des gens intéressés à la découverte de leurs racines.

Ginette Pitre et sa fille Cintia ont obtenu leur certificat de statut autochtone samedi. Leur arbre généalogique démontre que leur ancêtre a été la première amérindienne à marier un colon européen au Canada. De la sève huronne-algonquine coule dans cet arbre. «C'est assez impressionnant de savoir qu'on avait des racines autochtones. On découvre du sang indien et on va explorer nos racines», ont indiqué la mère et sa fille.

Mélanie Nadon, cousine de Cintia, a rempli le formulaire pour obtenir son certificat il y a moins d'une semaine. Cette découverte de sang autochtone vient confirmer certaines choses. «Le monde industriel ne m'intéresse pas, dit-elle. Je n'embarque pas dans le nouveau monde de 2016. J'aimerais me rapprocher de la nature. »

Elle se dit désireuse d'en apprendre davantage sur ses origines. Pour elle, les autochtones ont l'air tricoté serrée.

Les trois femmes envisagent d'assister aux réunions de la communauté Mikinak de la Montérégie et d'en apprendre plus sur cette culture.

La chef, Lise Brisebois, dit Canard Blanc, a indiqué que la communauté avait comme objectifs de partager et diffuser la culture autochtone auprès de ses membres.

Des êtres différents

Guillaume Carle, grand chef de la Confédération des peuples autochtones du Canada, a présidé cette première réunion. Il s'est présenté comme le défenseur des droits autochtones. Il ne s'est d'ailleurs pas gêné pour critiquer Ghislain Picard, chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador. «C'est un agent du gouvernement pendant que l'assimilation se fait», a-t-il lancé.

Il se désole de voir que le Canada n'ait pas ratifié la résolution pour protéger les droits autochtones faite par l'Organisation des Nations Unis. Ainsi, il salue la démarche des membres de la nouvelle communauté autochtone. «Vous êtes ici pour partager dans une collectivité, a indiqué le Grand chef. Vous avez décidé de continuer le travail de vos ancêtres. »

Il a rappelé que 75 % des hommes et 85 % des femmes incarcérés dans des centres de détention fédéraux au Canada sont autochtones. M. Carle a lui-même fait l'objet de quelques controverses et arrestations, que ce soit pour menace, entrave à la justice ou entrave au travail d'un policier.

Pour obtenir plus de renseignements sur la communauté Mikinak de la Montégérie, vous pouvez contacter le vice-chef, Richard Côté, au 514 531-8015.