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Sur l'équipe médicale du Grand prix de Montréal : la course, autrement pour Simon Fortin

Il y a 4 heures
Modifié à 9 h 57 min le 06 juin 2025
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Simon Fortin (deuxième à partir de la gauche)apprécie le défi de faire partie de l’équipe médicale du Grand prix de Formule 1 de Montréal depuis 2019. (Photo : gracieuseté)

Simon Fortin est un passionné de courses. On l’a vu dans un hydroplane et désormais il pilote des bolides de type Légende modifié. L’inhalothérapeute de métier carbure tellement à cette adrénaline qu’il participe même aux courses, mais de l’extérieur de la piste, comme au Grand Prix de Formule 1 de Montréal dans l’équipe médicale. 

Depuis 2019, ses contacts lui ont permis d’intégrer le corps médical qui comprend des inhalothérapeutes, des infirmières et des médecins. Il alterne sa fin de semaine entre l’Hôpital Sacré-Cœur, associé à l’événement, et l’hôpital construit pour l’événement.

«On pourrait faire des chirurgies à cet endroit, confirme Simon Fortin. Il y a des banques de sang, des salles d’examen, des salles de choc. Idéalement, on ne veut pas s’en servir, mais ça fait partie des exigences de la Fédération internationale de l’automobile.»

L’équipe médicale suit les courses dans une salle de contrôle munie de nombreux téléviseurs. Des radios sont aussi utilisées pour garder contact avec les différentes unités,

«Les gens parlent de la formule 1, mais il y a plusieurs classes de soutien lors d’un Grand Prix, précise-t-il. Souvent, il y a des accidents et les blessés arrivent à toi rapidement. En 1 à 2 minutes. Il faut toujours être prêt à réagir.» 

Bien préparé

Avant que les bolides filent à vive allure, l’équipe médicale est prête. L’Hôpital Sacré-Cœur de Montréal est associé au Grand Prix pour deux raisons. Il dispose d’un centre de traumatologie et d’un héliport. 

«On fait des simulations et des scénarios dans lesquels ont extraie une personne de la piste par la voie des airs, laisse-t-il savoir. On pratique le protocole de A à Z.»

Chaque année, l’inhalothérapeute a eu à intervenir. Que ce soit auprès de pilotes de Formule 1, mais surtout des séries Porsche ou Ferrari

Pas là pour les selfies

Bien qu’il se retrouve dans l’environnement de la Formule 1, un milieu qui le passionne, Simon Fortin garde une certaine distance avec les pilotes. «Le côté médical passe en premier, assure-t-il. Quand j’ai un contact avec un pilote, c’est surtout dans un but thérapeutique. Je ne suis pas là pour faire des selfies.»

Il laisse savoir que si tu croises Daniel Ricciardo (sans volant pour le moment), c’est sûr qu’il va discuter. Mais les pilotes sont généralement de nature réservée et concentrés sur la préparation de course. 

Désir d’aller plus loin

Simon a aussi fait partie de l’équipe médicale du Grand Prix de Trois-Rivières. Mais il a tellement aimé l’ambiance qu’il a décidé d’acheter un bolide de course et d’aller en piste.

Il aimerait faire plus d’événements. Une opportunité s’offre à lui pour des courses aux États-Unis. 

Le temps lui fait cependant défaut pour le moment.

L’équipe pratique le protocole de A à Z ce qui comprend l’utilisation de l’hélicoptère pour envoyer les blessés à l’Hôpital Sacré-Cœur. (Photo : gracieuseté)