Opinion

Enviro-covid

le mercredi 03 juin 2020
Modifié à 11 h 44 min le 03 juin 2020
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

On a vu au cours des dernières semaines que la pandémie de la Covid-19 avait eu des effets bénéfiques sur l’environnement et ce, de diverses façons. Malheureusement, d’autres effets moins glorieux sont constatés dans notre milieu immédiat. Moins de véhicules sur les routes, moins d’avions dans le ciel, moins de bateaux sur l’eau, tout ça ne peut faire autrement que de donner un peu d’oxygène à Mère Nature. Sur le web, des images nous ont montré une eau plus claire dans les rues de Venise, voire des ciels plus clairs dans certaines grandes villes du monde. Par contre, Mère Nature n’est pas encore rétablie des effets de la présence humaine. Les températures caniculaires enregistrées à la fin du mois de mai nous le rappellent de façon extraordinaire. Le réchauffement planétaire demeure une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. Plus près de nous, l’inconscience et l’insouciance de certains de nos concitoyens font toujours peine à voir. La pêche au panier d’épicerie dans la rivière Saint-Charles demeure toujours d’actualité. Mon collègue Eric Tremblay en a fait état dans nos pages, comme moi-même je l’avais fait déjà, il y a plusieurs années, dans les pages du journal Le Soleil. L’histoire se répète et jamais personne n’en paie le prix. Sur sa page Facebook, Jean-Luc Brassard fait également état de toutes les cochonneries qu’il récolte au gré de ses marches dans les sentiers et sur les galets du Camp Bosco. Des éclats de verre provenant des bouteilles cassées, des Kleenex usagés, des mégots de cigarettes, voire des sous-vêtements, des bas, des restes alimentaires… « et autres détritus de merde ». Eh oui, ces comportements délinquants et irrespectueux de la nature se reproduisent encore aujourd’hui. À l’heure où la société toute entière se remet en question quant à ses façons de faire en cette période de pandémie, il est désolant que constater que certains n’ont rien compris et que le Je-Me-Moi demeure plus important que le simple effort à se ramasser. Si la crise actuelle n’a pas cet effet de remise en question, qu’est-ce que ça prendra ?