L’enquête de la mère qui a abandonné sa fillette est prévue les 3 et 4 juillet
L'avocat Me Olivier Béliveau, représente la mère de famille accusée d'avoir abandonné son enfant et par le fait même avoir mis sa vie en danger. (Photo Journal Saint-François - Yanick Michaud)
De retour en cour pour comparaître afin de fixer une date pour son enquête sur remise en liberté, la mère de la fillette de 3 ans, miraculeusement retrouvée cette semaine à Saint-Albert en Ontario, paraissait encore sous le choc des évènements de la dernière semaine.
«Il faut comprendre que la dame vit une détresse immense et que c’est quelqu’un qui a besoin d’aide. Il faut en ce sens l’encadrer correctement et lui offrir de l’aide pour une éventuelle sortie», a lancé son avocat Me Olivier Béliveau vendredi matin au Palais de justice de Valleyfield.
Il a toutefois admis que sa cliente, qu’il est maintenant interdit d’identifier, pour ne pas compromettre l’identité de sa fille, était très soulagée mercredi quand elle a appris que l’enfant avait été retrouvée vivante et relativement en bonne santé.
Reportée aux 3 et 4 juillet
La dame de 34 ans, pour qui on ne demandera pas pour l’instant une évaluation psychiatrique formelle, reviendra donc devant le juge les 3 et 4 juillet pour une enquête sous caution assignée. Il y aura alors présentation de preuves et de témoins dans l’affaire pour laquelle l’enquête se poursuit. «Nous verrons à étudier et réévaluer les accusations à mesure que l’enquête évolue, mais actuellement celle qui tient est l’abandon d’enfant», a expliqué la procureure au dossier, Me Lili Prévost-Gravel.
La procureure a également refusé la demande de remise en liberté invoquant l’intérêt du public et la sécurité dans ce dossier pour lequel la dame encourt une peine maximale de 5 ans de détention.
Quant au juge Bertrand St-Arnaud il n’a eu d’autre choix que d’accorder l’interdiction de publication concernant l’identité de la dame. Cette demande était prévue dans le code civil pour protéger les victimes d’actes criminels de moins de 18 ans. La demande a été faite via la procureure au nom de la famille qui désire maintenant protéger la fillette. «Elle a le droit et doit pouvoir vivre le reste de ce dossier en paix», a commenté la procureure aux nombreux journalistes qui ont encore une fois fait le pied-de-grue devant la salle 1 du Palais de justice de Valleyfield.
Une recherche rocambolesque
Rappelons que le dimanche 15 juin, la mère et sa fille avait été vue à LaSalle aux environs de 9 h 45 et la mère était réapparue dans une boutique du rang Saint-Emmanuel le même jour, aux environs de 15 h en prétextant aux employés avoir perdu la trace de sa fillette et ne pas savoir où se trouvait l’enfant.
Les recherches pour retrouver la gamine se sont étalées sur trois jours à Montréal, dans Vaudreuil-Soulanges et en Ontario avant que les policiers ne puissent retrouver la fillette mercredi vers 15 h à Saint-Albert en Ontario, après avoir reçu des informations de dernière minute d’une témoin importante.
La fillette aurait été, pendant trois jours, abandonnée à son sort à proximité de l’autoroute 417 en Ontario. C’est un drone et des policiers de l’OPP venus en aide à leurs collègues de la Sûreté du Québec qui ont permis de retrouver l’enfant saine et sauve.