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École des Patriotes-de-Beauharnois : pas de bonification de la musique pour la rentrée 2025

Il y a 6 heures
Modifié à 10 h 01 min le 23 mai 2025
Par Marie-Josée Bétournay, Initiative de journalisme local

mjbetournay@gravitemedia.com

Le programme passion se résume par une bonification du nombre de périodes auprès des élèves désirant se consacrer davantage à leur art. (Photo : Shutterstock)

Devant une baisse constante du nombre d’inscriptions pour l’option musique, l’école secondaire des Patriotes-de-Beauharnois, dans la ville du même nom, a décidé qu’à la rentrée 2025-2026 il n’y aura pas de programme passion musique. Des parents mobilisent la communauté pour renverser la tendance.

Dans son cheminement, chaque élève du secondaire doit choisir un programme d’art. À Beauharnois, les options possibles se résument à la musique, l’art dramatique, les arts plastiques et l’art multimédia. Le nombre de périodes en arts se situe de deux à quatre par cycle de neuf jours selon les niveaux. À ces options s’ajoute une bonification du nombre de périodes, le programme passion, pour les élèves désirant se consacrer davantage à leur art.

La musique a connu une baisse de popularité au cours des dernières années, informe François Robichaud, directeur général adjoint à la réussite au Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands. «On a mis de l’offensive en place pour tenter de recruter de futurs musiciens. Il y a eu un camp musical et des mini-harmonies pour les élèves de 5e et 6e années, des concerts dans les écoles du territoire, des rencontres de parents pour présenter les parcours, des ateliers de musique lors des visites des élèves de 6e année», explique-t-il. L’art dramatique «a fait un bond». Le Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands songe à l’embauche d’un 2e enseignant en art dramatique à l’école secondaire des Patriotes-de-Beauharnois pour l’année 2025-2026. Les inscriptions en arts plastiques et art multimédia demeurent stables.

Le manque d’inscription en musique engendre une baisse du nombre de périodes pour l’enseignante de musique. Résultat : «il n’y aura pas une tâche pleine l’année prochaine à l’école des Patriotes», confirme le directeur général adjoint. Un enseignant à temps complet en musique consacre en moyenne 24,6 périodes par cycle de 9 jours au Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands.  Malgré tout, un enseignant parvenait à conserver un temps complet. «On pouvait avoir 21 périodes de musique sur 24. On complétait la tâche de l’enseignante», mentionne M. Robichaud. À la prochaine rentrée scolaire, le nombre de périodes diminuera de moitié ou presque.

L’harmonie scolaire, une activité parascolaire, poursuivra ses activités à l’automne. «Pour nous, l’harmonie est encore là, selon le nombre d’inscrits l’année prochaine. Il n’y a pas de problématique actuellement. Elle fait partie de sa tâche [de l’enseignant]», indique-t-il. Au fil des années, l’école secondaire des Patriotes-de-Beauharnois s’est distinguée au Festival des harmonies.

Demande d’un groupe de parents

Pour un groupe de parents, le maintien du programme de musique de cette façon-là ressemble plutôt à une «fermeture déguisée». Il déplore la conservation de certaines périodes aux élèves et la non-viabilité du poste d’enseignant. Le groupe demande au centre de services scolaire «d’assurer une tâche d’enseignement viable en musique» et mettre en place un comité pour «revaloriser et relancer l’enseignement musical» à Beauharnois.

Depuis le printemps, le groupe mobilise la communauté à sa cause. Les musiciens originaires de Beauharnois, Marc-André Rioux et Andie Therio, éveillés à la musique durant leurs études secondaires, l’appuient. L’ancien élève du programme de musique de l’école secondaire et conseiller à Beauharnois, Mario Charrette, soutient également le groupe de parents. Selon M. Charette, la musique sert «à partir une flamme». Sa sauvegarde permet de «soutenir la réussite et le bien-être des élèves», a-t-il mentionné à une séance municipale.

À Beauharnois, le conseiller Mario Charette joint le mouvement de mobilisation. (Photo : capture d’écran)

 

Le groupe a lancé une pétition en ligne le 8 avril. Le 20 mai, 1984 signatures avaient été recueillies. Les parents ont rencontré de plus le conseil d’établissement de l’école le 28 avril.