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Un échange qui a comblé un enseignant français

le vendredi 20 juillet 2018
Modifié à 14 h 39 min le 20 juillet 2018
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

EDUCATION. Un professeur français n’a que des éloges à formuler en lien avec un échange professionnel qui lui a permis de passer une année scolaire complète à enseigner à des élèves de la classe de 5e année à l’école Notre-Dame-de-l’Assomption de Saint-Stanislas-de-Kostka. Laurent Lachèze et sa conjointe, Valérie Davy, ont débarqué au Québec le 18 août 2017 pour habiter dans une résidence privée de la rue Armand-Frappier à Salaberry-de-Valleyfield. Le couple français domicilié à Dirac, ville située dans le sud-ouest de la France à une centaine de kilomètres de Bordeaux, a occupé la propriété de Stéphanie Leclerc-Latulippe et Maxim Smith. En contrepartie, les «cousins» ont laissé leur maison meublée et leur voiture aux Campivallensiens établis pour pendant un an dans la commune de la Charente. Lachèze, un enseignant de 28 années d’expérience qui a campé le poste de directeur à l’école élémentaire de Dirac, souhaitait depuis longtemps vivre cette expérience. Son vœu a été exaucé après 7 années de démarches alors que sa candidature a été retenue parmi quelque 250 demandes pour réaliser un des 15 échanges autorisés par les ministères de l’Éducation du Québec et de la France. «On espérait le faire avec un autre couple d’enseignants mais ce n’était possible», de signifier M. Lachèze en entrevue accordée au «Journal Saint-François». Sa compagne de vie, Valérie Davy a donc pris un congé sabbatique et elle en a profité pour compléter par correspondance son diplôme universitaire en enseignement du «français langue secondaire». L’institutrice (terme français) âgée de 48 ans a tout de même fait de la suppléance à l’école Langlois tout en acceptant un remplacement d’une durée d’un mois à l’école primaire de Saint-Stanislas-de-Kostka. Invité à résumer son passage chez nous, Laurent Lachèze n’avait que du positif à témoigner. «Une sacrée expérience. J’ai adoré Salaberry-de-Valleyfield et la région, l’hospitalité des gens. Faut qu’on revienne», s’est-il exprimé. L’intégration à la communauté a été facile, tant au plan humain que pédagogique. «Les systèmes scolaires sont comparables. Les élèves apprennent les mêmes matières sauf que les techniques et façons de faire sont différentes», explique M. Lachèze.  «Ici, on encourage plus et le travail des élèves est valorisé beaucoup. Les jeunes ont des privilèges, des récompenses collectives et individuelles. On pourrait s’en inspirer en France, où l y a plus de conséquences, devait-il ajouter. Parmi les autres contrastes, la géométrie est plus approfondie davantage – dessins en priorité – et l’écriture en lettres attachées est imposée dès la première année. Des expressions varient, un cartable étant un classeur en France, une efface s’appelle gomme, un VTT est un vélo de montagne, etc. «Il y a eu une période d’apprentissage des deux côtés. Au début, j’ai fait répéter. Les élèves se sont moqués de moi avec humour. Je me suis quand même habitué assez vite à leur façon de parler», décrit M. Lachèze. En fait, la principale différence entre les deux systèmes d’éducation se situe au niveau du calendrier scolaire. «En France, la semaine de relâche n’existe pas. C’est congé pendant deux semaines à toutes les 7 semaines. Il me semble qu’à certaines périodes, les élèves sont plus fatigués», estime l’enseignant français. Laurent Lachèze parle aussi d’un rythme de vie moins stressant qu’en France, plus agréable au quotidien. Côté voyages, le couple aurait aimé visiter davantage mais les Français ont eu la chance de découvrir New York, Ottawa ainsi que plusieurs régions au Québec, dont le Saguenay/Lac Saint-Jean qu’ils parcouru avant de rentrer à la maison.

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