Du sable dans l'engrenage pour l'expansion de la Carrière Dolomite

Le projet d'expansion de la Carrière Dolomite risque de mordre la poussière alors que 50 citoyens admissibles ont signé le registre du règlement 150-20 tenu mercredi à l'hôtel de ville de Salaberry-de-Valleyfield.
Un minimum de 26 signatures était requis à ce registre pour forcer le conseil municipal à décider s'il abandonne ce règlement ou s'il le soumettra à un référendum. C'est donc près du double de signatures requises qui ont été apposées au registre, par des citoyens domiciliés sur le chemin du Canal Est, le rang Sainte-Marie Est, l'Avenue Pierre-Dansereau et le boulevard Pie-XII.
«Je ne suis pas surpris, confie le conseiller du secteur Saint-Timothée, Normand Amesse. Depuis le début, je constate que les inquiétudes des gens se sont confirmées sur les effets de ces activités. Les propriétaires (de Carrière Dolomite) doivent prendre acte de ce résultat, les citoyens ont parlé.»
Les élus disposent de 90 jours pour prendre une décision, mais pourraient l'annoncer dès l'assemblée régulière prévue mardi soir à l'hôtel de ville. Déjà, deux conseillers s'étaient opposés à l'adoption du règlement 150-20, Normand Amesse (Saint-Timothée) et Denis Laître (Grande-Ile).
Tout indique cependant que le conseil n'ira pas en référendum, étant donné le nombre de citoyens qui se sont déjà manifestés contre le projet.
Celui-ci vise principalement à autoriser l'agrandissement de 7,72 hectares de la zone d'exploitation de la carrière, un usage dérogatoire mais protégé par un droit acquis. La demande comporte aussi l'utilisation d'une superficie de 1,79 hectare à des fins de circulation et d'entreposage et la cessation des activités sur un lot compris au sud de la propriété, afin d'être restauré avec plantation d'arbres.
Cependant, une vive opposition s'est manifestée dès l'annonce de ce projet par des citoyens du secteur qui ont fait savoir que les activités de la Carrière Dolomite leurs avaient déjà causé de nombreux préjudices: perte de valeur de la propriété, fissures causées par le dynamitage, inquiétudes pour la nappe phréatique, entre autres.
À Salaberry-de-Valleyfield, l'exploitation des deux carrières (Dolomite et Bau-Val) procure des revenus annuels de quelque 500 000 $ dans les coffres de la Ville, soit l'équivalent de 1,5 cents sur le compte de taxes.