Deux maires soulignent l’importance des médias locaux

Gravité Média -
Dans le cadre de la Semaine de la presse et des médias qui se déroule du 29 avril au 5 mai, le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux et la mairesse de Longueuil, Sylvie Parent, se prononcent sur l’importance des médias locaux qui ont, à leurs yeux, toujours leur «raison d’être».
Pour le maire de Salaberry-de-Valleyfield, la presse hebdomadaire « résiste encore et toujours à l’envahisseur, en cette ère où la dématérialisation des plateformes met à mal la survie des médias traditionnels.»
Même si chaque citoyen demeure à un clic de n’importe quelle information relative à des événements qui se produisent aux quatre coins du globe, il revient encore et toujours à son hebdomadaire local pour s’informer de ce qui passe dans sa communauté. «Cette relation fusionnelle du citoyen avec son média de proximité est un rouage essentiel du bon fonctionnement de la collectivité», fait-il valoir.
«On a beau faire le tour du monde avec sa tablette, c’est la presse hebdomadaire qui nous ancre chez nous et nous ramène à l’essentiel. C’est à travers elle qu’on arrive à mieux comprendre les enjeux trop locaux pour être traités par les médias nationaux, mais trop importants pour être passés sous silence. C’est pour cette raison qu’elle traversera les âges et continuera pour longtemps d’être une composante incontournable du ciment qui lie les citoyens à leur communauté locale.»
Un sentiment d’attachement
Élue municipale de Longueuil depuis 2009, Sylvie Parent est à même de témoigner de l’évolution qu’a connue le milieu de la presse locale au cours des dix dernières années.
[caption id="attachment_62309" align="alignnone" width="521"] (Photo Gravité Média)[/caption]
Si des changements ont grandement bouleversé les médias, un fort sentiment d’attachement demeure entre les citoyens et leur média local, remarque-t-elle.
«On se plaît à dire que Longueuil, c’est une grande ville, mais c’est une petite communauté, exprime-t-elle, dans une entrevue exclusive accordée à Gravité Média. Il y a comme des relents historiques de petites villes très proches des médias, qui informaient le citoyen dans le day to day, pour savoir ce qui se passe dans la vie municipale. Et ce lien est encore là.»
Mme Parent donne en exemple les citoyens qui lui parlent régulièrement de la chronique qu’elle publie dans Le Courrier du Sud.
«Ils disent à quel point [les médias écrits et sur le Web] les informent sur les grandes décisions, mais aussi sur les petites... sur toutes les activités qui se déroulent dans la ville.»
Les réseaux sociaux: un complément
Du virage numérique qu’ont entrepris les médias découle une information en continue qui plaît au citoyen qui souhaite être informé en temps réel, croit la mairesse.
Une nouvelle réalité à laquelle les villes doivent s’ajuster.
«Parfois, ce sont de bonnes nouvelles, d’autres sont plus difficiles à transmettre ou à recevoir pour le citoyen. Donc, il faut savoir interagir beaucoup plus rapidement.»
À cet égard, les réseaux sociaux ont également entraîné leur lot de changements. Dès l’instant où une municipalité se dote d’une page Facebook ou d’un compte Twitter, des employés doivent pouvoir répondre aux interrogations des citoyens.
Loin d’être une compétition aux médias locaux, cette voie qu’ont empruntée les municipalités s’avère un complément, estime Mme Parent.
«Les villes doivent les utiliser. On sait que c’est une façon d’aller rejoindre un plus grand auditoire et de communiquer un message, avance-t-elle. Les réseaux sociaux viennent compléter l’offre de services.»
Il s’agit aussi d’un moyen de transmettre l’information «en toute transparence. C’est ce qui est souhaitable en 2019.»