Économie

Deux entrepreneurs en herbe profitent de la COVID pour se lancer en affaire

le dimanche 23 août 2020
Modifié à 15 h 19 min le 20 août 2020
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

L'économie a été fragilisée par la pandémie. Plusieurs entreprises ont dû se réinventer. Ce qui n'a pas effrayé Marc-Antoine Messier et Mathieu Hochwald-Pagé. Les deux jeunes hommes ont fondé Tom le Paysagiste et ont coupé l'herbe sous le pied de ceux qui croient que les jeunes n'ont pas la bosse des affaires. «Nous avons décidé de partir ça ensemble; comme deux bons conquérants», a lancé Marc-Antoine. Mathieu et lui ont 18 ans et sont étudiants au Collège de Valleyfield. ils étaient tous les deux employés à l'Hôpital du Suroît. Un au service de buanderie, l'autre à l'entretien ménager. Depuis janvier, ils ont multiplié les heures pour créer leur entreprise d'entretien et paysagement. «La COVID nous a donné du temps de faire nos démarches de soumissions, expliquent les deux jeunes ambitieux. Nous n'avions aucune connaissance économique au départ. On a appris plus ici qu'à l'école. » Marc-Antoine et Mathieu ont réussi à obtenir plusieurs contrats commerciaux. Avec des villes, notamment Valleyfield alors que Tom le Paysagiste assure l'entretien du parc Sauvé et du fauchage de 700 000 mètres carrés de fauchage. [caption id="attachment_86785" align="alignright" width="444"] Les deux jeunes hommes de 18 ans ont investi l'équivalant de 50 000 $ depuis le démarrage de leur entreprise.[/caption] Les deux jeunes hommes ont dû démontrer beaucoup d'assurance et de professionnalisme pour obtenir des contrats publics. Et ces contrats ont donné une crédibilité à l'entreprise pour décrocher des contrats commerciaux ou résidentiels. «Nous avons fait beaucoup de planifications et mis beaucoup de temps dans l'administration pour s'assurer que nos soumissions étaient conformes et réalistes», assure Marc-Antoine. «On a axé sur le souci du détail et sur la présentation pour se forger une bonne réputation», ajoute Mathieu. Un mentor précieux Des contrats souvent raflés alors que l'entreprise n'avait pas l'équipement requis. Heureusement, leur route a croisé celle de Kevin Renaud des Gazons Fairway. «On l'a convaincu que la jeunesse peut progresser, expliquent les deux entrepreneurs. Qu'elle a soif d'apprentissage et qu'elle est déterminée. Il nous a compris et donc beaucoup aidé. » M. Renaud a donc consenti à leur louer ses équipements en plus de leur servir de mentor. «Je suis passé par là, indique le propriétaire de Gazons Fairway. Mais ils sont plus vites que moi ! Ils sont audacieux, mais c'est la façon de procéder; tu as 10 jours pour trouver l'équipement pour garantir les travaux. » Il juge gratifiant le fait de servir de mentor à Marc-Antoine et Mathieu qu'il qualifie de jeunes avec «pas mal d'ambition en plus d'être des travaillants.» [caption id="attachment_86786" align="alignleft" width="444"] Mathieu et Marc-Antoine débordent d'ambition et envisagent un futur prospère.[/caption] Le goût de continuer Depuis, Marc-Antoine et Mathieu ont investi l'équivalant de 50 000 $ pour se procurer la machinerie et les outils nécessaires aux travaux. Ils apprécient le travail au grand air, près de la nature. Ils savent aussi que leurs actions sont appréciées. «Quand nous voyons les gens au parc Sauvé qui aiment se retrouver dans un environnement propre, c'est gratifiant», mentionne Marc-Antoine. La rentrée au cégep a lieu demain. Déjà, Marc-Antoine et Mathieu projettent poursuivre leurs études vers l'école des Hautes études commerciales. Et peut-être trouvé des acolytes à Tom. «Nous prévoyons une grosse expansion dans le futur, résument les entrepreneurs. Soumissionner pour des contrats de gazon et fauchage selon notre portefeuille de possibilités. Peut-être faire l'achat de bloc immobilier ou développer une division d'entretien et ajouter le taillage de haie ou l'émondage à notre offre. Nous espérons avoir un futur prospère. Nous connaissons peu de gens qui ont autant d'ambition que nous. »