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Des trucs pour la conciliation du travail et de l’école à la maison

le samedi 15 janvier 2022
Modifié à 9 h 28 min le 15 janvier 2022
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Corinne Vachon Croteau est directrice générale du Réseau Québec famille, situé à Brossard. (Photo: Gracieuseté)

Depuis le début janvier, les parents devaient conjuguer travail et école à la maison. Et même si le retour en classe s’est concrétisé le 17 janvier, les familles ne sont pas à l’abri d’un retour à l’enseignement à distance advenant que leur enfant contracte la COVID-19. Le défi d’orchestrer le tout avec harmonie est considérable.  Corinne Vachon Croteau, directrice générale du Réseau Québec famille – et maman de deux enfants de 4 et 7 ans –, répond à nos questions. 

Q Quels sont les plus grands défis pour les parents avec l’école à la maison ? 

R «C’est d’arrimer les exigences de l’école à distance avec celles du travail. Les parents se retrouvent avec cette double responsabilité de superviser, en même temps que de travailler. Et généralement, plus les enfants sont jeunes, plus c’est exigeant. L’encadrement est forcément plus important.»

Q Quels sont les meilleurs conseils pour aider les parents ?

R «Ma réponse sera en deux volets. D’abord, il y a toute l’organisation familiale. On peut mettre en place un horaire clair, à la vue de tous, pour se faciliter la vie. On y retrouve les cours des enfants, et les moments où les parents ont besoin de concentration. Chacun sait quand il peut ou non s’adresser à un autre membre de la famille.

Il y a aussi toute la gestion alimentaire. Ça peut sembler banal, mais les repas et les collations viennent vite! Alors, on peut prévoir un menu. Pour donner un exemple tiré de ma vie personnelle, en fin de semaine, on a fait une corvée de coupage de légumes. Les plats sont prêts, les enfants peuvent aller les chercher. On essaie de les rendre les plus autonomes possible. Dans ce sens, on peut aussi mettre des jeux à leur disposition pour les temps de pause. 

Il faut aussi se prévoir du répit, si on peut avoir de l’aide, dans le respect des mesures sanitaires.  On peut prévoir une marche dehors avec un grand-parent. Un membre de la famille peut «garder» ou donner du temps, en virtuel. Dans mon quartier, un adolescent offre du gardiennage extérieur d’une ou deux heures.»

Q Et qu’en est-il du deuxième volet ?

R «Il est incontournable: c’est d’ouvrir le dialogue avec l’employeur. On entend souvent qu’il faut accepter qu’on n’arrivera pas à tout faire. Il faut accepter de laisser tomber certaines choses. On peut voir avec son gestionnaire s’il peut y avoir des aménagements à notre horaire, ou encore réduire le nombre d’heures au besoin.»

Q Qu’est-ce que la technique main sur la main ?

R «C’est un code que l’on se donne. Si on est en discussion, en vidéoconférence ou concentré sur notre travail et que l’enfant veut nous parler, on lui demande de déposer sa main sur la nôtre. C’est un signe pour comprendre qu’il a une demande. On dépose à notre tour notre main pour lui faire dire que l’on a compris et qu’il doit patienter. Ça évite d’être surchargé d’information.»

Q Et en pratique, ça fonctionne ?

R «Oui, ça fonctionne… selon l’âge! Quand l’enfant est plus petit, il faut se pratiquer avant la période d travail.»

Q Quels sont les pièges à éviter ?

R «Il ne faut pas se mettre trop de pression pour tout réussir à la perfection. Nous ne sommes pas dans une situation ordinaire. Alors, à des circonstances exceptionnelles, la réponse est exceptionnelle. Puis, il ne faut pas s’oublier dans tout ça. Il faut se réserver du temps pour soi, se préserver, pour notre santé mentale.»