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Des policiers de Beauharnois-Salaberry bientôt équipés de caméras portatives

le lundi 26 avril 2021
Modifié à 13 h 20 min le 26 avril 2021
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Des policiers de Beauharnois-Salaberry seront dotés de caméras d'intervention à compter du mois d'août. Le poste de la Sûreté du Québec (SQ) local a été désigné pour faire partie de ce projet-pilote de 12 mois. Les données soutirés par ces tests des patrouilleurs de Beauharnois-Salaberry serviront à voir si le ministère de la Sécurité publique étend cette pratique partout au Québec. Benoît Richard, lieutenant coordonnateur aux services des communications à la SQ mentionne que plusieurs éléments expliquent le choix de Beauharnois-Salaberry. «Il y a le type de criminalité, le déplacement policier et la charge de travail, informe-t-il. D'un autre côté, on retrouve des infrastructures judiciaires capables de recevoir cette technologie. Aussi, on retrouve un centre urbain et des secteurs semi-ruraux sur ce territoire. On a aussi eu l'aval des policiers du poste. » Beauharnois-Salaberry permettra également de recueillir des données différentes que dans les autres régions participantes au projet-pilote, comme Rimouski ou Drummondville. Les policiers devront suivre une formation de deux jours, offerte par la SQ. Ils seront ainsi formés sur l'utilisation des la technologie, mais aussi sur la façon de compléter les données. «Par exemple, si un policier intervient sur un voie de faits et qu'il arrête des gens, les gens impliqués sont au courant que l'intervention est filmée, explique le lieutenant Richard. Le policier va ensuite rédiger son rapport sans voir les images. Il pourra ensuite les visionner pour compléter au besoin. » Les images seront ensuite admissibles en cours comme éléments de preuve. Autant pour un dossier criminel que pénal. Le Service de police de la Ville de Montréal a déjà eu un projet-pilote de ce type. L'administration municipale a cependant reporté a plus tard la mise en place de cette technologie dans son corps policier. «Les informations recueillies au cours des 12 prochains mois seront précieuses, indique Geneviève Guilbault, vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique. Le port de caméras portatives par les policiers nécessite de la préparation et des balises claires. Les constats qui ressortiront de ce projet pilote nous fourniront un bon éclairage pour la suite des choses.» Mme Guibault parle d'une expérience sur une période significative au terme du projet-pilote. «Il va sans dire que c’est avec beaucoup d’intérêt que je prendrai connaissance du rapport qui sera déposé au ministère de la Sécurité publique, a-t-elle souligné. Ces informations constitueront un précieux outil de référence pour tous les partenaires et décideurs. » Au cours de la prochaine année, on évaluera divers aspects reliés à cette technologie. Que ce soit les aspects juridiques et techniques. Mais aussi évaluer les incidences lors des interventions des policiers. «Pour concrétiser ce projet pilote, la Sûreté pourra compter sur l’efficacité et l’ouverture dont savent faire preuve les membres de son personnel, a affirmé Johanne Beausoleil, directrice générale par intérim de la Sûreté du Québec. En effet, c’est grâce à eux, à leur engagement et à leur mobilisation au quotidien que ce projet pourra être déployé, en cohérence avec notre mission et les valeurs qui la guident : service, professionnalisme, respect et intégrité. Ce projet pilote devrait permettre à la Sûreté d’obtenir des données tangibles pour l’évaluation d’un déploiement à grande échelle. »