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Des masques du gardien de but Marco Émond exposés au Temple de la renommée

le mardi 28 juin 2022
Modifié à 13 h 44 min le 28 juin 2022
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Marco Émond est le premier gardien de but de l’histoire du hockey professionnel à gagner trois titres avec trois équipes différentes. Il a remporté le championnat de la Central Hockey League avec Laredo en 2004, Colorado en 2007 et Arizona (photo) en 2008. (Photo - Gracieuseté)

Marco Émond en a fait du chemin au hockey. Le Campivallensien a vécu une belle carrière qui lui a notamment permis de devenir le premier gardien de but à remporter trois titres professionnels avec trois formations différentes. Un exploit qui lui ouvert les portes du Temple de la renommée du hockey où deux de ses masques sont exposés.

Déjà en 2008, après son championnat de la Coupe du Président Ray Miron avec les Sundogs de l’Arizona de la Central Hockey League (CHL), Émond recevait un appel  du Temple de la renommée. Joe Nieuwendyk, Mike Keane et Claude Lemieux avaient réalisé le tour de force de gagner trois championnats avec trois équipes différentes. Mais Émond était le premier gardien à accomplir cet exploit.

On lui proposait déjà de récupérer certaines pièces d’équipements une fois la retraite venue. Près de 15 ans plus tard, il n’avait pas eu de suite à cette suggestion. 

«Ma carrière a continué et je me suis tellement déplacé et j’ai eu tellement de numéros de téléphone différents que je n’ai eu vent de rien, explique-t-il. C’est la fille de ma blonde qui est allée au Temple et qui a vu mes masques à côté de ceux d’autres gardiens de la Ligue nationale de hockey. Elle m’a appelé en criant.»

En près de 20 ans de hockey professionnel, Émond s’est promené. Il a fait le tour de divers circuits aux États-Unis, notamment dans la Ligue américaine de hockey. Il a également évolué en France et au Québec, dans la Ligue nord-américaine de hockey.

«Je ne pensais pas que mes masques se retrouveraient au Temple de la renommée du hockey. On pense souvent que c’est réservé seulement aux joueurs de la LNH ou internationaux.» - Marco Émond

C’est surtout dans la CHL qu’il s’est bâti une solide réputation. Il a gagné le championnat en 2004 avec les Bucks de Laredo, en 2007 avec les Eagles du Colorado et l’année suivante avec les Sundogs de l’Arizona.

Il est évidemment honoré de voir ses pièces d’équipements exposés à Toronto. Tyler Wolosewich du Temple de la renommée confirme que ces pièces se retrouvent dans l’exposition The Mask presented by Imports Dragon area. On y retrouve 90 masques allant de Jacques Plante, Ken Dryden, Grant Fuhr et Marco Émond.

Le masque utilisé lors du championnat de la Coupe du Président Ray Miron en 2008 est exposé au Temple de la renommée du hockey. (Photo - Gracieuseté)

Les bagues en souvenir

Émond a conservé peu de souvenirs. Il a toujours les trois bagues qui commémorent ses championnats. Mais il a vendu ses gilets qui trouvaient preneurs rapidement. Quant à ses masques, il en avait perdu la trace. «Il y a un monsieur qui commanditait différents gardiens, même dans la LNH, souligne Émond. Il peignait les masques et je lui retournais à la fin de l’année. Je présume que c’est lui qui les a rapatriés.»

Son masque des Eagles est le même utilisé en Arizona. Le gardien de but a été échangé et il voulait rapidement sa pièce d’équipement aux couleurs de sa nouvelle équipe. Il a expédié le masque à cet homme. Les couleurs du Colorado ont alors disparu. «On a éliminé les Eagles en 4 cette année-là», se rappelle Émond.

L’école du hockey

Émond est un grand voyageur. Avec les Mooseheads d’Halifax, il avait Jean-Sébastien Giguère comme partenaire dans les buts. Comme l’opportunité était mince, il a opté pour rejoindre le Collège français de Longueuil. Il a remporté le championnat alors que la formation était dirigée par Stéphane Scotto.

Le Campivallensien a ensuite mis le cap sur la Colombie-Britannique. Il a appris l’anglais et les portes du hockey professionnel se sont ensuite ouvertes. Il a saisi toutes les opportunités. «Je me suis déplacé beaucoup pour obtenir de meilleures conditions ou pour des opportunités, indique-t-il. En 2005, pendant le lock-out de la LNH, j’ai pu jouer contre des gros noms.»

Pour lui, c’est avec les Knights de New Heaven que sa carrière a pris son envol. Le gardien de but a aligné un dossier de victoires supérieur à ,500 durant la décennie suivante. Son plus bel accomplissement individuel juge-t-il.

En 2005 à Tulsa, il a proposé à l’équipe de l’embaucher comme vendeur durant la saison morte. Sa première entente s’est avérée la plus lucrative de l’histoire de l’équipe à ce moment.

Il a pris toutes ces expériences en banque et quand il a accroché ses jambières, en 2015, il était outillé pour mener une belle carrière en dehors du hockey. «Quand je suis revenu au Québec j’ai eu une ouverture aux États-Unis, décrit Émond. J’ai passé une entrevue à Baltimore et je couvre l’Est du Canada pour JLG Industries. C’est une compagnie spécialisée dans l’équipement industriel. Je me promène encore beaucoup. Mon rythme de vie ressemble à celui que j’avais quand j’étais joueur. »

Parmi ses prochains voyages, il envisage Toronto pour revoir ses masques au Temple de la renommée.

Marco Émond a vécu une belle carrière au hockey. Elle lui a permis de voyager et de se développer comme athlète et sur le plan personnel et professionnel. (Photo - Gracieuseté)